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Essai : BMW i3

Lorsque vous commencez à vous intéresser un peu aux voitures électriques, plusieurs choix s’offrent à vous. Ces choix sont souvent dictés par votre portefeuille. Rarement on craque sur une électrique pour son design.

C’est là que la BMW i3 entre en scène et change considérablement la vision que l’on peut avoir de ce type d’engins. Pour avoir testé quelques voitures non thermiques, tout en sachant reconnaître les qualités des autres modèles, je suis scotchée par l’i3 et il n’y a aucune comparaison possible. Elle n’est pas sobre, pas classique, et malgré l’absence de bruit, elle attire les regards.

Cette voiture est coupée, morcelée, elle parait tassée avec un avant très court et montant, le découpage des vitres est dingue. Le designer, Benoît Jacob, a eu l’air de s’être éclaté sur le projet pour sortir un dessin si futuriste et décalé.

Les portes antagonistes qui lui confèrent un chic fou et les réactions qu’elles déclenchent, à l’ouverture, sont plutôt comiques. A chaque fois que j’allais récupérer mon fils à l’école, je voyais les regards des enfants (et de leurs parents) autour, et c’est sans aucune hésitation que je peux facilement mettre l’i3 dans le Top 3 des voitures dingues pour les petits (avec la 2CV et Twizy).

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Je m’inquiétais, par ailleurs, de la taille des portes arrières, qui, vues de l’extérieur, ne laissent absolument pas penser qu’il y a de la place pour les jambes.

J’imagine aussi à quel point cela a du être ardu de bosser sur ce projet avec tout le carbone, qui allège le poids de la voiture, que BMW voulait utiliser.

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On est loin, très loin des voitures électriques qu’on achète pour ne plus jamais avoir à aller à la pompe, sans finalement se soucier de leur anatomie.

Que donne cette i3 dans la vie de tous les jours ? Du bonheur. La première chose à faire, quand je ramène la voiture à domicile, c’est l’ajout du siège auto à l’arrière, face à la route. Tout est simple, on soulève les 2 caches intégrés au siège et on plante les 2 crocs Isofix.

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On découvre ensuite tout l’intérieur (Lodge) qui est un régal pour les yeux : du carbone, du bois (provenant d’une exploitation durable, je précise) de la laine et du cuir. Ce cuir qui me rappelle tellement les coudières que l’on rajoutait aux vêtements des enfants, il y a des dizaines d’années (oui, ça ne se fait plus trop pour les petits). Cette voiture va vers le futur mais elle rappelle le passé et je suis soufflée par cette prouesse.

Toute l’i3 est assemblée dans un environnement conçu pour être le plus écologique possible.

Le poste de conduite est très réussi, parce qu’il est fonctionnel et très sobre. Point. Parfois, il n’y a pas besoin d’en faire des louches avec 50 boutons. Un ordinateur de bord sous les yeux pour avoir les infos sur la vitesse, l’autonomie,  les kilomètres parcourus. Le pare-brise donne une excellente vision de la route.

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Le volume du coffre est inférieur à ceux des ZOE et Leaf, mais pour une voiture de ce genre, 225 l, ça suffit amplement pour les courses d’une semaine pour une famille. A noter que vous pouvez aussi stocker des affaires à l’avant, puisqu’il y a 35 l disponibles quand vous ôtez le câble de charge. Le mien restait à la maison en attente d’être branché.

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Ensuite, je suis prête à rouler, je mets la clé USB car il est inconcevable de ne pas tester le système audio dans une voiture si silencieuse. Et pourtant, si à quelques reprises j’ai un peu poussé le son à fond, j’ai été un peu déçue par la qualité du rendu sonore. Finalement, j’ai préféré écouter le petit bruit qui me faisait penser à la Formula-e à chacune de mes légères accélérations.

En mode confort, la voiture est hyper vive, dès qu’on met le pied au plancher, on passe vite de 20 à 50 km/h. De 0 à 20, c’est moins flagrant, plus subtil et mou. Le mode EcoPro bloque le compteur au max à 130 et l’EcoPro+ bloque à 90. Il suffit cependant de donner un bon coup sur la pédale d’accélérateur pour envoyer un peu de jus et tout débloquer (utile pour doubler mamie qui roule à 70 au lieu de 90 😉 ).

Une fois que vous décélérez, c’est impressionnant le peu de temps qu’il faut à la voiture pour s’arrêter. En à peine une journée, j’avais maîtrisé cette fonction et je n’ai quasiment plus jamais eu à utiliser la pédale de frein. Il y a une petite vérification à faire, que malheureusement, nous n’avons pu effectuer. Je retire peu souvent le pied d’un coup sec de la pédale d’accélérateur, je suis plutôt en mode conduite douce (logique cependant en électrique) et j’ai pu constater que les conducteurs qui me suivaient avaient tendance à piler sec. Je me suis donc demandée si les feux de stop s’activaient. Chez BMW c’est en cours d’analyse car ils doivent se déclencher, mais à partir de quel moment ? Mystère pour l’instant. J’ajoute que j’étais en ville, entre 40-50 km/h et que je décélérais en vue de m’arrêter. L’ordinateur de bord (photo à l’appui) m’a d’ailleurs très bien notée sur l’anticipation 😉

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C’est d’ailleurs un point qui mérite d’être relevé, je trouve qu’on n’est pas assez félicité pour notre conduite en i3. Ca manque un peu de ludique. Il faut soi-même aller chercher l’information pour savoir si on conduit bien mais ça ne me semble pas assez clair pour un néophyte.essai-bmw-i3-2017-photos (82)

Il suffit d’installer une petite app sur son téléphone pour régler à l’avance la température intérieure du véhicule ou vérifier le niveau de charge.

Pour la brancher, une fois n’est pas coutume, ce fut enfantin. Le câble de charge est rangé à l’avant, sous le capot, la prise est logée à l’arrière. J’ai bénéficié de la version avec prolongateur d’autonomie, appelé Rex. Lorsqu’il se met en route, il émet un léger bruit, vraiment pas perturbant pour un sou et permet d’alimenter la batterie pour continuer à rouler en mode électrique.
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En charge complète, j’avais 217 km d’autonomie (batterie de 94Ah), auxquels s’ajoutaient 145 km avec le Rex. Bien entendu, en ville, avec les décélérations fréquentes ou freinages, vous récupérez beaucoup plus d’énergie cinétique que sur des trajets autoroutiers, où vous verrez l’autonomie chuter nettement plus vite.

On peut encore pousser le bouchon au maximum, pour convaincre le détracteurs des véhicules électriques, même si ces voitures ont une batterie (vos téléphones et pc aussi) vous pouvez très bien passer à l’énergie renouvelable pour alimenter votre domicile. Il existe des solutions pour ne plus être tributaire du nucléaire.

J’ai parcouru entre 270 et 280 km avec cette i3 sans aucune envie de vouloir la rendre.

BMW a mis la barre très haute pour un modèle électrique accessible, radicalement différent et chic.




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