Chantilly : des milliers de chevaux sur un rallye #Supercars
Si je passe du temps à conduire, que j’aime ça et que je m’intéresse aux voitures, en revanche, s’il y a un domaine en auto qui ne me passionne pas particulièrement : ce sont les supercars.
Par là, on entend : les voitures qui vont vite, font vroum, ont des formes taillées pour la vitesse et un prix qui explose tout. Et c’est peut-être là que ça bloque un peu chez moi. Je n’arrive pas à être franchement à fond sur une bagnole si son but premier est de montrer qu’on a un fric dingue en poche et qu’on peut s’amuser à rouler vite, très vite, mais dans des lieux réservés. Oui, parce que ça aussi, j’arrive pas à intégrer le fait qu’on puisse acheter une caisse qui a un potentiel dingue, mais qu’on puisse faire juste 5 bornes par jour pour aller bosser avec… Il faut pouvoir aller sur des circuits pour faire mumuse.
Notez que chacun fait ce qu’il veut avec son fric. Il est juste évident, de mon côté, que si je gagne à la loterie, je m’achète des anciennes, des voitures qui me rappellent quelque chose, qui ont une histoire. Je suis infoutue capable de faire une différence entre 5 modèles de Ferrari et si vous saviez à quel point ça me gêne pas du tout de le reconnaître. Je crois juste être capable de reconnaître une LaFerrari. Pour Lamborghini, McLaren et autres bolides foufous, c’est bien pareil.
Je préfère les voitures qui me permettent de me déplacer, pratiques, bien designées et fiables. Des autos « normales » on va dire.
Si on me propose d’assister à un rallye de supecars, je ne dis pas non. Pourquoi ? Déjà parce que c’est BMW qui invite et qu’on ouvrira la route dans les alentours de Chantilly et que c’est très beau ce coin pour faire des photos de voitures. Ensuite, parce qu’on aura l’occasion de rouler avec les M sur le circuit de Mortefontaine.
Je prends la route avec AUTOcult en M2 pour aller en direction de Chantilly. JB du Billet Auto est dans une autre M2, Saad et Guillaume (du GDB) sont en i8, et Ugo (blogautomobile) est dans la M3 avec le Pack Compétition.
Sur place, un paquet de caisses hallucinantes. Elles sont toutes là pour participer au rallye. Une Alfa Romeo 8C, une Apollo Gumpert, des Rolls Royce, Aston Martin, McLaren, Ferrari, Lamborghini, Porsche, Ford GT, Mercedes, Bugatti… Oui, c’est beau, c’est vrai. Sauf la Lambo violette-pourpre, c’est à gerber cette couleur…
Nous ouvrirons la route en i8. Fuuuuccccckkk !!! Ca fait des mois que je rêve de toucher le volant de la i8 !
Ca ressemble à une supercar, elle dépasse les 130 000€, mais elle est hybride. Je suis une fan absolue du design de cette voiture. Mais forcément, si on a l’habitude des voitures hybrides, on sourit un peu à l’idée de n’avoir « que » 37 km d’autonomie (vs 50-55 sur Prius). Oui, je l’ai fait, j’ai osé ! Je compare une i8 à une Prius, messieurs, dames ! Je m’en vais passer une IRM.
Bon, la Prius, niveau gueule, c’est immonde, ça l’a toujours été et ça le restera, je crois. Puis, c’est surtout une voiture de taxis parisiens. Mais c’est aussi 100 000€ de moins que l’i8. Alors, là, oui, vous me direz que c’est plus facile d’accéder à l’hybride japonais qu’à l’hybride allemand.
Cependant, si vous avez les sous et que vous voulez vous faire plaisir et surtout, rouler dans une bagnole que vous ne croiserez pas partout sur votre chemin, l’i8 est faite pour vous. Surtout ne prenez pas une i3, j’en croise déjà 2 tous les jours dans ma ville de banlieue, alors, c’est foutu niveau originalité.
Mais cette i8, boudiou, rien qu’ouvrir les portières vers le haut, s’asseoir le popotin limite à ras du sol (ne jamais porter de robe en i8, j’ai testé, je déconseille) et mettre la voiture en route… C’est un grand moment d’émotion. Je suis dans une voiture du futur.
Et c’est moi qui conduit et ouvre la route ! Mon copilote est en charge de me donner toutes les indications pour aller à notre premier point stop. J’ai la frousse de faire des conneries avec cette caisse. Peur de la rayer, de mal passer un dos d’âne… Je fais attention comme si j’avais un nourrisson endormi dans les bras, douceeeeeemmment, là, chhhuuut, pas de bruit. PPffioouuuu…
Bon, en vrai, ça duré 5 km, le temps de m’habituer à la taille, aux routes du coin, et après, on accélère un peu, on la teste. Et c’est du bonheur en barre de conduire cette auto. Même s’il reste peu de kilomètres en mode « full électrique » pour l’essayer, je suis ravie des sons qu’elle envoie.
Nous arrivons à Pondron, célèbre pour sa course de cote et nous allons également y participer. Comme nous sommes les premiers sur place, vous narrerais-je l’effet « wwhhaaouuu » de l’i8 sur les spectateurs qui attendent l’arrivée des voitures ? Tout le monde est épaté, les enfants ont des sourires béats et on entend leur coeur qui bat vite quand on leur dit qu’ils peuvent monter dans la voiture pour se faire prendre en photos. On sent bien que certains n’osent pas, mais pour les moins timides, ça se voit, c’est un grand moment. Il en va de même pour ceux qui ont grimpé dans les M2.
Si notre arrivée a provoqué un petit mouvement de foule, imaginez un peu ce que ça a pu être lorsque les supercars sont venues nous rejoindre… On se prépare, tout le monde est enfin là, on va pouvoir prendre le départ de la course.
Autant vous dire que je cède bien volontiers le volant à monsieur, surtout que nous n’avons pas fait de reco, donc SURPRISE !!! Où qu’y sont les virages, gauche ou droite, quelle distance pour accélérer… ? Cette course aurait bien mérité un deuxième passage.
Comme nous sommes les prem’s à l’arrivée de la course, avec toutes les autres BMW, nous nous garons pour voir passer les bolides et prendre quelques clichés. Malheureusement, il faut vite reprendre la route car le déjeuner nous attend à l’Abbaye de Royaumont.
Et c’est là que j’ai assisté à LA scène de la journée… Ce brave monsieur avec sa McLaren P1 GTR, qui arrivait en face de nous, et qui, après une descente a pris un virage serré sur la droite… Ce bruit infâme de râclage de bitume qui a suivi reste dans ma tête. Il s’est arrêté quelques centaines de mètres plus loin. Nous avons fait de même à sa hauteur, juste pour nous assurer que tout allait bien, il avait l’air un peu « agacé » en nous répondant « nnaan mais c’est bon ça va ! ». Ecoute pépère, j’ai envie de te dire que si tu t’achètes une caisse de fou mais que tu conduis pas assez « soft », faut un peu t’attendre à des déconvenues.
Surtout que le coin autour de Chantilly regorge de bleds avec des dos d’ânes. C’est un spectacle plutôt divertissant que celui de voir une Ferrari passer une bosse en mode « crabe » et à 1 km/h 😉 C’est marrant mais moi avec ma 2CV, je passe une bosse à 50 km/h et tout est nickel !
Après le déjeuner, direction Mortefontaine… La suite au prochain billet !
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