Essai de la gamme ///M sur le Circuit de Mornay #BMW
Etant une totale néophyte en terme de performances concernant les voitures sportives, mon expérience de cette journée sur le Circuit de Mornay sera donc essentiellement basée sur des sensations, ressentis et moments forts.
Cet essai très particulier est un événement conçu pour les clients français de BMW, nous étions donc une poignée à y pouvoir participer, je tiens donc à remercier le constructeur allemand pour cette invitation si exceptionnelle.
La journée fut longue mais riche en découvertes, bon enfant, et très instructive.
Le départ s’est fait dès 8h depuis le siège de BMW, direction le Circuit de Mornay dans la Creuse. La Creuse, je connais pour y avoir passé pas mal de vacances. Le dicton familial était – et, est toujours – « en Creuse, vacances pluvieuses ». Le 23 juin, point de pluie. Un grand ciel bleu et une température qui allait grimper à plus de 32° au soleil.
Pour nous rendre sur place, j’ai commencé par prendre le volant de la 330e (hybride rechargeable) avec Ugo (du Blogautomobile) comme copilote. Très habituée des électriques et hybrides, j’avoue que ce fut une belle expérience de conduite (bien que courte) car, sur ce genre de modèles, on a rarement des « belles » voitures avec autant de chevaux. On dispose de 40 km d’autonomie sur le mode électrique, et la voiture développe 252 ch. La Série 3, c’est une bonne taille pour la famille. Je n’ai pu la conduire que sur 150-160 km, et majoritairement sur autoroute, le but de cette journée n’est donc pas de détailler chacun des modèles.
Nous arrivons sur le Circuit à plus de midi, le soleil cogne dur. Il est temps de prendre quelques forces en mangeant un peu avant de démarrer les différents ateliers proposés. Dans l’ordre : roadtrip de 26 km jusqu’à l’aéroport de Guéret – Saint Laurent, course de drones, 400 m départ-arrêté, retour au circuit, puis, agility session (des virages) et performance drive (de la vitesse) sur le circuit.
Sur le parcours pour nous rendre à l’aérodrome, nous avons jeté notre dévolu sur la BMW X6 M. Nous étions plusieurs voitures à suivre le leader qui ouvrait la route. Il fallait ne pas se perdre de vue. Autant vous prévenir, je peux rouler vite, mais sur des si petites routes, la perspective de croiser un camion ou un tracteur me fait serrer les fesses et j’ai un peu de mal à me lâcher. A mi chemin, on change de conducteur. Ugo a eu moins de mal que moi pour se lâcher !
A notre arrivée sur place, on nous explique le fonctionnement des drones Parrot, et ceux là n’ont rien à voir avec ceux que vous pilotez depuis votre mobile. La perspective d’en mettre un en rade, sachant que ça coûte un peu plus de 500€, me fait laisser les commandes de l’engin à Ugo pour qu’il commence avant moi. Courageuse, mais pas téméraire. Je l’envoie donc au feu. Je suis son spotteur, donc chargée de situer son drone au dessus du champ afin de l’encourager et lui donner des indications sur la positions des autres concurrents. Il débute, et après un tour, il contrôle parfaitement l’outil. Encore quelques tours d’échauffement, et c’est la course. C’est très amusant à voir et même s’il n’y a pas d’autre enjeu que la victoire de la course, tout le monde est à fond. Ca crie, ça rigole, ça se bâche, et c’est très bien comme ça !
A mon tour de m’y mettre. J’ai les mains moites. J’ai mis plus de temps qu’Ugo pour m’y faire, j’ai même du finir 2ème de la seconde course. Au moins, MOI, je n’ai pas perdu un drone ou jeté sur le piquet d’un drapeau 😉
Désormais, on passe au 400 m départ-arrêté. J’ai zéro objectif, si ce n’est celui (encore une fois) de ne pas ruiner de voiture. Ugo démarre le X5 M. On fait la course contre un X6 M. On perd. 12,8 sec. Le deuxième tour sera meilleur, 12,6 sec. Mais le X6 M a fait mieux.
A mon tour, je reste en mode automatique pour me concentrer sur la route, même si c’est « tout droit ». Je freine trop tôt, bien avant l’indication. Plus de 14 sec. Finalement, je me prends au jeu et je décide de piler au dernier moment pour la course suivante. Et là, c’est fun, ça va vite, ça va fort, et j’ai envie d’être sous les 13 sec. Youpi ! 12,6 sec ! Et encore mieux : j’ai le même temps que le mec à côté avec la X6 M. Et paf. 12,6 sec au carré 🙂
Il est temps de reprendre le volant pour retourner au circuit. C’est moi qui commence la boucle en sens inverse sur la 435i. Les routes de la Creuse sont nettement plus agréables en voiture qu’en vélo, et je sais de quoi je parle. Je me demande si mon rejet des vélos ne vient pas de ce département et des faux-plats… La seule consigne qui nous a été donné concerne les nuisances sonores produites par les M, nous devons donc veiller à bien couper les modes « sport » lorsque nous arrivons en ville. De plus, il y a des radars et les gendarmes ont sans doute été prévenus de l’arrivée massive de voitures sportives, il était donc important de respecter les limitations. (Je précise pour les grincheux)
Tout est si bien organisé qu’à notre retour au circuit, il est déjà temps de choisir la voiture avec laquelle nous irons faire l’agility session. Le circuit de Mornay a été coupé en 2 pour permettre de concevoir une partie « virages » et une partie « lignes droites ».
On commence par un tour de reconnaissance, pour la partie « virages », avec l’instructeur, sur la M2, puis je me mets au volant. Bien entendu, j’ai droit à la si sexy charlotte et au casque 2 fois trop grand pour ma tête (qui doit tailler XS). Je suis pas spécialement confiante, mon but est d’écouter les recommandations, d’être concentrée et ne pas chercher à impressionner l’instructeur à côté, voire même, à m’impressionner moi même.
Le deuxième tour est plus fun, je me sens nettement plus à l’aise et j’appréhende mieux les points de freinage, de braquage et de corde. C’est assez amusant de voir ce que peut faire la voiture. C’est encore plus drôle quand c’est le pilote qui me le fait découvrir en mode « sport + » toutes aides désactivées. La voiture chasse à mort du cul, j’ai cru qu’elle était flexible tellement elle bougeait, les petits crissements étaient très agréables aussi. J’ai demandé si des clients osaient conduire avec ce mode. Réponse : ça peut arriver qu’on nous le demande, mais (en gros) « on n’encourage pas ». Je peux comprendre pourquoi. T’as beau rouler en M à la maison, c’est pas parce que, là, tu roules sur circuit que tu vas te transformer en pilote prêt pour la compétition.
On arrive sur la dernière partie de la journée, le performance drive. Deux promenades avec deux modèles différents et un baptême. J’ai droit à la M2 et à la M4. C’est juste hallucinant de voir à quel point il suffit d’obéir au doigt et à l’oeil de l’instructeur pour ne pas se planter dans le décor et faire n’importe quoi. On prend un plaisir phénoménal à accélérer. Mon seul défaut vient du freinage. Soit je le démarre trop tôt, soit je freine pas assez franchement, j’ai nettement plus peur du freinage que de l’accélération. On enchaîne les tours et c’est de plus en plus simple, on freine de plus en plus tard, de plus en plus fort et on prend mieux les virages. Les voitures répondent très vite, même si la M2 est bien plus vive, réactive et légère que la M4.
Les clients avaient de grands sourires, il étaient curieux, impatients de rouler, et semblaient enchantés (d’après les propos entendus autour de moi) de la journée. Quand on chouchoute ses clients à ce point, c’est qu’on a envie de les garder encore un peu. Pour information, ce sont les concessionnaires qui sélectionnent les « bons clients » pouvant participer à l’opération. Le nombre de places est limité, et qui sait, peut-être que vous serez le prochain ?
Le retour s’est fait dans un palace roulant, la Série 7… Tranquillement. Pas la plus pratique des BMW à manoeuvrer à la campagne, surtout quand on doit faire des demi-tours pour cause de mauvaises indications de déviation…. Mais pour voyager longtemps et être à l’aise, c’est un régal, devant, comme derrière. Je crois qu’on a bien plus tester le système audio que les chevaux sous le capot. J’espère simplement que la voiture n’enregistre pas les noms des pistes écoutées car on a un peu abusé ! Ce qu’il se passe sur l’A20 reste sur l’A20 🙂
Je tiens à remercier encore BMW pour l’invitation de folie. Un énorme merci à la Team des instructeurs et pilotes de Driving Evolution qui font un boulot dingue. L’accueil, le service, la gentillesse, tout était parfait. Je n’aurai désormais plus aucune crainte si je dois retourner sur circuit 😉
Si vous voulez voir quelques vidéos, je vous invite à vous rendre sur ma chaîne YouTube
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