Essai : Volvo XC60

Enfin, je me suis décidée à tester la Volvo la plus vendue en France en 2015. Curieux d’ailleurs, parce que ce n’est pas un modèle très « récent » (2008) il a juste subi un léger restylage en 2013 mais ça aura suffit pour faire décoller les ventes. Cela ne serait-il pas aussi dû à son ambassadeur, un certain Zlatan Ibrahimovic ? C’est un bien meilleur influenceur que tous les blogs autos existants 🙂

Je n’y connais rien en marketing, mais si prendre un suédois pour représenter l’image d’une marque suédoise est un atout patriotique en Suède, en France, les gens voient surtout que le joueur de foot le plus charismatique (et pourtant, je n’aime pas le foot) de la terre prête son nom à un modèle, et ça suffit pour le mettre en avant de façon phénoménale.

De mon côté, ça n’est pas ma Volvo coup de coeur, tous essais cumulés avec la marque suédoise. Je n’hésite pas à dire que si la XC90 est la Adele des Volvo, la XC60 serait plutôt Taylor Swift, celle qui obtient les meilleurs chiffres de ventes. Laissons à la XC90 le temps de s’installer pour voir les résultats des ventes en 2016 et qui, sait, peut-être que mon effet Taylor Swift sera confirmé 😉

Je pense connaître assez bien Volvo désormais, avec V40 CC et V60 CC, XC70 et XC90 (par 2 fois)… Je retrouve rapidement mes marques dans leurs voitures et s’il y a bien un point commun à toutes, c’est le sentiment de sécurité et de confort que j’ai à bord. C’est quelque chose qui ne fait jamais défaut.

Certaines choses peuvent moins me plaire, que cela soit le design ou la motorisation, mais j’en reviens toujours à cette formidable sensation d’être dans une auto où rien de grave ne pourra m’arriver. Cela ne tient pas qu’à la voiture en elle-même. Une grosse part de ce que je ressens vient de la communication faite par Volvo sur leurs engagements en terme de sécurité. Le simple fait d’annoncer qu’ils ne veulent plus aucun mort dans leurs voitures à l’horizon 2020 peut paraître utopique, mais à force de montrer qu’on avance sur la technologie, qu’on teste en réel, qu’on peut apporter des chiffres qui prouvent que cela est possible, ça tend à marquer les esprits de manière très positive.

Par pour tous les gens, je vous l’accorde, y’a toujours ceux qui vous diront que le plus important reste le nombre de secondes pour passer du 0 au 100 km/h en voiture… Pourtant, croyez moi, croyez moi pas, une marque allemande a récemment communiqué sur le temps pour passer du 100 au 0. Si pour vous, ça ne signifie rien, pour moi ça veut dire beaucoup. Ils sont prêts mettre en avant l’aspect « rapide pour freiner » au lieu de celui « rapide pour accélérer ».

J’en reviens à ma XC60. Ca serait un peu la petite soeur hippopotame de la XC90. En terme de motorisation, j’avoue qu’elle m’a sciée les pattes, dans le mauvais sens du terme. Première accélération pour accéder à l’autoroute et voilà à peu près ma réaction : « c’est une blague ? y’a le frein à main ? ça avance pas ». Ca m’a donnée l’occasion d’entonner cette chanson enfantine : « c’est un veau, c’est un veau… ».

Quelle ne fut pas ma déception de découvrir une Volvo pas faite pour moi… Et pourtant, quand on sait que je suis pas une fan des breaks mais que j’ai adoré la XC70, on est en droit d’imaginer que tout peut être possible.

Cet aspect « veau », je l’ai détesté pour d’autres raisons que la non-possibilité d’accélérer vivement pour m’intégrer dans une voie ou doubler. Aucune réactivité. Et chaque appui fort sur la pédale (il faut ce qu’il faut) déclenchait un bruit plutôt désagréable. Celui d’un moteur Diesel qui tente le tout pour le tout.

Autre aspect gonflant : j’ai senti les différents changements de rapports à bas régime, donc des petits à-coups…

Ma XC60 avait 13 000 km, ce qui n’est pas énorme, cependant, le cuir à l’arrière était abîmé. Etant donné l’utilisation des autos de parc presse, ça m’étonne, car de fait, on laisse rarement des objets assez longtemps pour qu’ils marquent les sièges. Là, 2 points marqués sur l’assise du siège central arrière. Ca m’a un peu étonnée étant donné que Volvo représente l’opposé du bas de gamme (et encore moins les voitures prêts par les parcs).

Le rendu sur la caméra est curieux, tout semble hyper étroit ! Ca surprend pas mal la première fois qu’on fait une marche arrière pour faire un créneau, j’ai eu l’impression que la voiture derrière moi faisait la moitié de sa taille réelle. En dehors de cet aspect, la qualité de l’écran est bonne et comme d’habitude, tout est tourné vers le conducteur pour un meilleur confort.

Pour tout le reste, j’étais ravie. Et « tout le reste » dans une Volvo, ça laisse entrevoir énormément de choses. A commencer par la qualité sonore des enceintes Harman Kardon. Oui, j’ai écouté Taylor Swift à fond, et alors ?

Ces rehausseurs intégrés qui me permettent d’oublier chez moi celui de mon fils sans que ça soit une faute parentale irréparable. Les sièges sont d’un confort extra, mais quand je vois la taille qu’ils font, je comprends que c’est pas de la grosse camelote (ils doivent peser lourd dans le poids de la titine).

Si la conduite est souple, grâce à une direction légère et maniable, j’ai trouvé les suspensions un peu fermes au goût de mon dos à chaque bosse ou creux rencontrés sur mon chemin.

Et toujours en guest-star, le régulateur adaptatif (un bonheur sur autoroute) le City Safety (anticipation de collision avec freinage automatique à moins de 50 km/h) les sièges chauffants, le toit panoramique avec une partie toit ouvrant. L’espace disponible à bord est excellent, la preuve en image avec l’enfant. Certains diront que ce trop plein d’espace enlève du volume au coffre, 495 l, c’st quand même un très bon coffre, non ?

Une fois lancée sur l’autoroute à un rythme de croisière, je n’ai constaté aucun désagrément acoustique, seulement une excellente insonorisation de tous les bruits polluants extérieurs.

Mon fils était ravi de la voiture même s’il n’a pas pu tester la vidéo avec le casque, ce qui est entièrement de ma faute, il aurait fallu que je prévois un trajet assez long pour le mettre devant un petit film – pardon, je suis pas du genre à coller mon gamin devant un écran pour qu’il me fiche la paix.

Un petit détail, très positif, en lien avec les sièges auto intégrés, et qui parlera à de nombreux parents. Quand vous installez l’enfant un rehausseur ou un siège auto sur le siège de la voiture, il devient difficile pour l’enfant d’apprendre à boucler sa ceinture tout seul. La plupart du matériel existant est si « encombrant » que cela gêne l’accès à la boucle (ou clip). Avec le rehausseur intégré, ça devient plus ludique de lui montrer comment faire comme les grands.

Et pour finir, une petite déclaration du joueur de foot du PSG: « J’ai mis énormément de passion dans ce projet. J’ai toujours aimé les voitures. Lorsque tu as une famille, Volvo c’est le choix parfait. Cet hommage à la Suède restera gravé dans ma mémoire. Le résultat final, avec cette nouvelle version de l’hymne national suédois, est tout simplement magique ».

Modèle emprunté : D5 AWD Geartronic 6 R-Design, 220 ch (environ 55 000€). Sur cette version 4 routes motrices, c’est 5 cylindres, et non 4. Je rappelle que les fous de Volvo s’énervent sur ce passage aux 4 cylindres, rassurez vous, vous pouvez encore trouver des 5 cylindres en vente 😉