Un constructeur est-il responsable des agissements d’un salarié ?

Pour moi, c’est non ! Je viens de découvrir ce « scandale » autour d’un supporter d’Ajaccio qui « aurait insulté » un joueur en ayant des propos concernant le décès récent de sa mère.

Dans les faits, j’ai vu la vidéo et pardon, mais pour moi, le seul mot que je comprenne, venant d’un supporter de foot c’est « enculé ». Tout le reste n’est qu’un blabla incompréhensible tout droit sorti de la bouche d’un homme bourré, con, beauf… Ha mais je n’ai pas dit qu’ils étaient tous pareils, mais je suis pas loin de le penser.

J’ai un phénomène fan de foot à la maison (mais pas que de foot). Nous avons eu l’occasion d’aller voir un match du PSG au Parc des Princes, un enfer pour moi au bout de, allez, 3 min avant même d’entrer dans le stade ?

Le bruit, l’ambiance infâme de tous ces gens (mâles en grande majorité) en train de crier « machin enculé », des bombes agricoles qui pètent alors que, pardon, je crois que c’est interdit. Notez qu’on m’a piquée mes chips à l’entrée, ça doit faire trop de bruit… J’ai passé la quasi totalité de la première mi-temps à attendre en bas des escaliers, à scruter les voitures sur le périph’… Et j’ai tellement été insupportable (je sais l’admettre) que mon mec a pas tardé à me rejoindre pour qu’on se barre. Il était dégoûté et pensait, au mieux, que j’allais vivre une expérience incroyable, au pire, juste me faire chier…

Maintenant, quand je sors de chez moi, si je m’énerve contre quelqu’un qui roule comme un con, le mec a le droit, s’il me reconnaît de publier sur Twitter via mon compte que je suis une connasse ? Mieux encore, je suis en sabbatique, certes, mais dans une entreprise aérienne, si je dis une connerie sur les réseaux sociaux, on a le droit de demander des comptes à ma boîte ?

Les propos des supporters de foot, qu’il s’agisse de simples « gros mots » ou d’insultes personnelles contre les joueurs adverses sont tous de la grosse daube. Je vais vous faire la énième fois cette comparaison : j’ai assisté à plusieurs matchs de rugby. JAMAIS je n’ai entendu des mecs insulter des joueurs. La pire insulte entendue étant « voyou ».

Je n’ai pas l’impression que l’entreprise pour laquelle on bosse soit notée sur nos fronts. Si ? Pourquoi les gens font un amalgame dès lors qu’ils voient un con ? On ne porte pas chez nous les valeurs de l’entreprise pour laquelle on travaille. De même que l’entreprise ne peut pas demander à ses salariés de se comporter en « bons pères de famille » une fois la porte du boulot passée…

Je ne minimise pas ce qu’a dit le mec, rien que le fait de l’entendre hurler a provoqué en moi une haine sanguinaire chaque jour un peu plus forte à l’égard de tous ces gros boulets qui ont besoin d’un lieu de rassemblement pour exprimer toute la haine accumulée dans leurs vies… Mais ce que je comprends dans les articles de journaux consacrés à cette événement, c’est qu’un joueur a le droit de se faire insulter personnellement, tout va bien. Mais faut pas toucher à sa mère ? Non, les journaux, vous n’avez rien pigé, il ne faut pas qu’ils se fassent insulter DU TOUT. Vous cautionnez l’insulte « de base » en mettant en face l »insulte « interdite ». Complètement con ce raisonnement.

Au même titre que la bannière parisienne contre les gens du Nord est une chose immonde, les propos du mec sont du même niveau.

Si on pouvait recenser les boîtes pour lesquelles bossent les cons qui boivent ou se droguent avant de prendre le volant et provoquent des accidents, on mettrait en cause leur patron ? On mettra en cause les sociétés des salariés qui fraudent dans les bus ? Les sociétés des gens qui piquent dans les magasins ? Les entreprises de ceux qui se présentent sur des listes FN ?

J’aimerai pas que ma boîte me sanctionne pour des faits commis en dehors de l’entreprise…

Chacun est responsable de ses actes. Point.

Allez, je vous laisse sur cette belle citation du poète Cristiano Ronaldo : « J’aime que les gens me sifflent, j’aime voir la haine dans leurs yeux, entendre leurs insultes. Ca ne me dérange pas. Je me sens mal seulement quand je joue mal, heureusement, cela arrive rarement ».