Essai : Toyota Rav4 Hybride

Je me souviens, étant plus jeune, que l’un de mes voisins s’était offert un Rav4 et que j’avais été surprise d’apprendre la consommation de cette voiture.

C’est mon premier souvenir d’avoir entendu parler de la conso d’une auto. Et c’était énorme. Plus de 11 l au 100 km.

Mais Toyota a su séduire les gens des villes avec une voiture tout-terrain conçue également pour la conduite urbaine.

Très honnêtement, je ne crois pas que le propriétaire soit une seule fois sortie des routes bétonnées pour aller faire des tours sur des routes en terre… C’est là où Toyota a fait fort, proposer un produit type 4×4 destiné logiquement à la campagne mais adapté aux familles citadines.

Aujourd’hui, le Rav4 se décline en hybride et se retrouve face à Ford Kuga et Nissan Qashqai mais ceux là ne sont pas hybrides. Vous aurez le choix entre le 2 ou 4 roues motrices selon vos besoins.

C’est l’essai qui est de loin celui que j’ai le moins apprécié sur les véhicules hybrides Toyota que j’ai testés ces dernières semaines.

Dans un premier temps, je préfère vous avertir sur mon mode de conduite : quand j’ai une hybride j’essaie de conduire le mieux possible pour consommer le moins. Raté. Quoi que je fasse sur Rav4, je finis à plus de 7,5 l au 100. Ce que vous pourriez qualifier de bon pour une auto de cette gamme ne l’est pas pour moi. Une hybride étant faite pour que la batterie prenne le relais pour consommer moins là où c’est nécessaire, j’ai trouvé qu’elle prenait peu le pas en ville et se rechargeait peu. Ok, on a 197 chevaux pour faire avancer une voiture dont le poids est fatalement plus important que celui d’une Yaris, mais je suis sceptique quant à l’hybride sur une voiture de ce gabarit.

Dans l’absolu, ça part d’une bonne idée, mais peut être que la batterie n’est pas encore assez performante pour une auto telle que Rav4. On est sur une voiture qui rejette entre 115 et 117g de Co2, ce qui n’est pas faible mais comme elle est hybride, elle a le droit de rouler dans la capitale même en cas de pic de pollution. C’est un point qui me semble curieux, d’autant qu’avec les nouvelles règles de bonus-malus éco, vous n’avez droit à rien à l’achat.

Consommation mise à part, je suis satisfaite de la voiture. Et vous devriez également car il semble que je fasse partie d’une minorité à être à ce point attentive à mes dépenses en essence.

La taille de la Rav4 est excellente, et sur ce segment, elle va rafler des parts aux crossovers non hybrides. Le design a très bien évolué, c’est moderne, le bouclier avant est massif, les phares sont placés haut. Je suis assez fan de ses lignes quand on la regarde de profil.

Dans la voiture, on est bien, mais il n’y a pas de style particulièrement défini, c’est très très sobre mais heureusement fonctionnel. Niveau technologie, c’est pas mal mais le système média n’est pas super réactif et encore une fois, impossible d’utiliser la fonction vocale pour le GPS. L’écran paraît petit comparé à la taille de la voiture. J’ai aimé les sièges chauffants mais j’aurai aimé que le volant le soit aussi !

Le système audio est LE gros point faible de la voiture finalement. Quand bien même je n’écoute que rarement la musique à fond les ballons, j’ai trouvé le son très mauvais malgré tous les réglages apportés, le volume est faible, il faut donc monter à 15, voire 20, de niveau sonore pour entendre quelque chose. Je sais que je vieillis, mais quand sur d’autres voitures, les niveaux 4-5 me suffisent largement, là, j’ai été désagréablement surprise.

A l’arrière, l’enfant avait une place assez phénoménale et en prime, un accoudoir central bien large pour caser des jeux. Je parle désormais moins de son aisance pour grimper dans des voitures hautes étant donné qu’il mesure plus d’1m10. Le problème se pose nettement plus sur les véhicules étroits.

L’expérience de conduite n’est pas fabuleuse mais la boîte de vitesse est agréable et ne procure pas d’à-coups. Le moteur est plutôt silencieux et les bruits extérieurs pénètrent peu dans l’habitacle. Il est certain aussi que je n’essaie jamais une voiture en mode « tarée » sur un circuit avec un virage dont on ne peut pas dire le nom 😉 (RIP le virage « Clarkson » de Top Gear France)