Essai : Renault Twingo
Pourquoi autant de temps pour parler de la Nouvelle Twingo ? Tout simplement parce que j’ai bien voulu l’essayer en début d’année, mais qu’un conflit de planning n’a pas permis l’essai rapidement et j’ai lâchement oublié de reprogrammer…
Jusqu’à ce que de nouveaux essais avec Renault pour Kadjar et Espace me rappellent à mon devoir. Cette citadine je la connais, j’ai moi même une Twingo (2009) à la maison alors je pars franchement gagnante. Dans l’absolu, je pense que c’est une voiture qui a révolutionné l’univers de l’automobile dans les années 90, par sa taille, son style petit et rondouillard et la communication faite autour du produit. Qui ne se souvient pas de la petite musique (McFerrin Bobby & Yo-Yo Ma – Hush Little Baby) de la pub Twingo avec ce slogan « à vous d’inventer la vie qui va avec » ?
Cet essai est surtout l’occasion de tester la version avec la boîte (auto) 6 vitesses à double embrayage EDC. Là, je sais, vous n’êtes pas tous fans des boîtes autos, mais si vous avez déjà conduit dans une grande ville avec plein de feux et des embouteillages, vous devez admettre que conduire avec une boîte manuelle est super fatigant, il faut sans cesse changer de rapport. Quand tout roule, sur long trajet, une boîte méca, c’est parfait. Quand tu vas bosser tous les matins et que tu passes ta vie à passer de la première à la seconde et inversement, une boîte auto, c’est le pied.
Oui, il y a encore un an j’étais de l’autre côté, de celui où à chaque essai je privilégiais une boîte méca pour « contrôler » la voiture. En 2015, j’ai changé ! Quoi de mieux qu’une petite citadine prévue pour le milieu urbain sans qu’on ait à se soucier des changements de rapports ?
Enfin, la Twingo avec la boîte auto est arrivée pour sauver le monde. Non mais sérieusement ! Vous avez pu lire des essais pas fabuleux sur Captur et Kadjar, donc, je reste sur la lancée avec mon honnêteté légendaire et mon avis très personnel. Finalement, pourquoi n’avais-je pas essayé cette Nouvelle Twingo plus tôt ? Vous tenez à le savoir ?
Parce que j’étais déjà convaincue avant même de mettre un pied dedans. Depuis la pub sortie en septembre 2014 et le mondial de l’auto, je crois que c’est sans doute la seule voiture qui me permette de dire, sans même l’avoir conduite, que j’étais prête à re-signer pour l’acheter ! Je crois que c’est le nom qui fait ça. Renault a crée une voiture devenue culte, qui fonctionne et qui correspond à des besoins spécifiques en matière de taille et d’utilité.
Elle a su évoluer avec le temps et je me permets de dire aux concurrents que cette voiture n’est pas « mal formée ». A ce compte, elle était déjà mal formée en 1993, si on la compare aux voitures carrées de l’époque…. Mais vous, où étiez vous lorsqu’il fallait innover et sortir une voiture qui sortait du lot ? Depuis, les autres constructeurs essaient de rattraper leur retard sur Renault mais pas avec le même succès si l’on en croit les ventes.
La Nouvelle Twingo est 9è dans le Top 20 des voitures les plus vendues en France cette année et c’est la seule petite citadine dans les 10 premières (en 19è place on trouve la Fiat 500). Twingo continue de jouir de cette formidable histoire qu’elle a inventée. C’est depuis plus de 20 ans un petit produit acidulé qui fait plaisir dans le paysage auto.
Pourquoi vous devriez vous aussi aimer Twingo ? Je vais vous le dire !
Rien que le rayon de braquage des roues (45°) : si vous luttez souvent pour faire des manoeuvres pour vous garer, je ne crois pas avoir fait si peu de mouvements pour faire un créneau ou pour sortir d’un stationnement délicat. Cette voiture est hallucinante. Elle est hyper agile et je n’ai jamais pris autant de plaisir à me garer, je pense même que sans la caméra de recul ça serait plus fun tellement c’est trop facile !
Parce qu’elle est passée de 3 à 5 portes, et que ça, quand on a un gosse, ça n’a pas de prix – amis parents qui passez votre vie à vous contorsionner pour mettre le mouflet à l’arrière dans une petite citadine, je connais votre calvaire 😉
Parce que si vous vous imaginez qu’elle a trop grandi et qu’elle n’est plus si petite que ça, vous vous leurrez. La Twingo, première génération mesurait 3m43, la seconde 3m69 et enfin, la dernière, 3m59.
Si vous pensez qu’elle est difforme et qu’elle n’est pas bonne sur la route, sachez qu’au contraire, elle a une excellente tenue de route pour une voiture de ce segment. Je n’ai rien eu à lu reprocher sur mon essai qui a duré 6 jours en milieu urbain et autoroutier.
Parce qu’elle consomme peu avec ses 90 ch et ses 3 cylindres. Ayant parcouru 150km, j’ai refait le plein pour 9€ à peine avant de rendre la voiture !
Niveau prix, si vous prenez la version Limited, vous êtes aux alentours de 14 000€ et pour ce prix, en ayant comparé d’autres petites voitures urbaines, je suis catégorique, c’est la meilleure !
La conduite est super agréable, fluide, la boîte est d’une douceur incroyable lors des changements autos de rapports (merci le double embrayage). Bon, ok avec 90 ch vous n’allez pas conduire comme un fou à des allures dingues et des sensations extraordinaires, mais on parle d’une citadine là, pas d’une grosse berline allemande qui fait 2 fois la taille de Twingo (et 3 fois son prix aussi).
Oui, chez Twingo, tout est dans le style et le design et peu de matériaux « nobles » sont utilisés, mais c’est aussi ce qui fait que le prix peut être plus abordable pour les ménages modestes. Qui voudrait de la même voiture avec du bois qui viendrait d’Indonésie et qui ferait gonfler la note ? On s’en fout.
La voiture est confortable, elle a même pas mal monté en gamme depuis ma version (2009), qu’il s’agisse du design des sièges ou du confort d’assise.
Son moteur propulsion est à l’arrière, sous le coffre. Pourquoi ? Pour laisser plus de place à l’avant pour permettre aux roues d’obtenir les fameux 45° de rayon de braquage. Et sinon, ça chauffe ? NON. J’ai fait mes courses et le beurre n’a pas fondu (il faisait pourtant 14 degrés ce jour) ! Cependant, niveau place, le coffre est plutôt petit avec ses 220 L. Heureusement qu’il n’y a pas que le coffre pour mettre du bordel dans une voiture et là, avec les 5 portes, on peut facilement mettre plein de choses à l’arrière 😉
Donc à l’avant, y’a quoi ? J’aurai adoré vous faire une photo, mais je vais vous raconter une petite anecdote amusante. En me présentant le véhicule, le gentil monsieur en charge du parc presse a un peu pété l’une des ouvertures permettant de faire glisser le capot vers le bas 😉 D’habitude, c’est moi qui pète des trucs avec mes 2 mains gauches, ça me rassure de voir que nous sommes plusieurs à être malchanceux ! Du coup, je vous avoue que je n’ai pas osé y toucher après lui, de peur de bousiller encore plus la machine ! A l’avant, donc, il y a la batterie, le liquide pour les essuie glace et le liquide de refroidissement…
Et l’enfant ? Il adore. Cette Twingo, c’est le coup de coeur depuis la pub de 2014 avec la musique de Beck et les dessins très colorés de Twingo qui se faufile partout. Le summum pour lui, c’est la place à l’arrière, pouvoir monter facilement et avoir une vitre qui s’ouvre sur une vraie porte (comparé aux versions précédentes 3 portes) 🙂 En revanche, il est encore trop petit pour actionner la poignée qui se trouve dans le montant de porte.
Alors, vous avez pigé que j’ai adoré cet essai ? Méga emballée, je suis. La recommander, je ne peux que vous dire ça. Cultissime, cette voiture est ! (Vous avez aussi compris que Star Wars sort bientôt et que je suis déjà un peu à fond dedans ? 😉 )
Renault se complaît à dire que la Twingo deuxième du nom faisait 3,69m: ce n’est pas tout à fait exact. Il s’agit de la version restylée de 2011. Le cru 2007 ne mesurait que 3,60m… soit peu ou prou la longueur de la Twingo 3.
J’avais lu que le moteur installé à l’arrière, sous le coffre finalement, générait pas mal de chaleur, ce qui n’est pas terrible quand on sort de son supermarché préféré avec des produits frais. Qu’en est-il finalement ?
Je suis contente de pouvoir certifier que non, ça ne fait pas fondre le beurre d’avoir le moteur à l’arrière ! J’ai testé, mis la main sur la partie qui couvre le moteur après avoir conduit, et je n’ai pas du tout senti de chaud. Les journalistes qui ont écrit ça ont légèrement du exagérer ou ont testé la voiture au mois d’août (et là, pas besoin d’avoir un moteur sous le coffre pour que le beurre fonde quand il fait 30° dehors). Si tu l’essaies, tu pourras constater par toi même ! Et je te conseille de l’essayer, rien que pour les manoeuvres, c’est un bijou !
Bonne nouvelle : la bûche glacée ne devrait pas fondre le 24 décembre prochain… 🙂