Je suis montée dans la Wraith Inspired by Film #RollsRoyce
Quelle est la probabilité pour qu’une fille avec un petit blog auto se retrouve les fesses dans une Rolls Royce ? Même au Mondial de l’Auto je ne m’étais pas aventurée si près…
M’asseoir au volant de la Wraith Inspired by Film, je n’y ai même pas rêvé. Et pourtant, quand j’ai reçu cette invitation, mon coeur s’est mis à battre vite, même si j’ai cru, l’espace d’un instant que c’était peut être une blague !
Me voilà donc conviée par Rolls Royce à un dîner parisien, dans le restaurant – Hexagone – tenu par Mathieu Pacaud (3* à l’Ambroisie) pour discuter avec le designer, Giles Taylor et la responsable marketing pour l’Europe de l’Ouest, Ruth Hucklenbroich.
Je vous le dis tout net, je ne demande jamais qui sera présent avec moi, pourtant, je ne suis pas la nana la plus excentrique qui soit quand je rencontre des gens pour la première fois. Je suis un peu timide…
Nous étions 10, et si je n’étais pas la seule femme, j’étais cependant la seule dans la catégorie « blogueur auto ». Si cette invitation est exceptionnelle, étant donné la qualité des autres invités, je vous avoue que j’ai osé demander « pourquoi moi ? ». Ce n’est pas très clair, on me suit, me connaît et on est venu sur le blog surtout…
On est bien d’accord que, dans l’absolu, celle qui a tout à gagner d’une soirée comme celle là, c’est moi ? Comment Rolls Royce peut imaginer que je peux lui apporter quoi que ce soit ? Finalement, il y a bien quelque chose…
Le fait d’en parler, d’être sur les réseaux sociaux, de faire du LT, de publier des photos sur Instagram peut suffire. Rolls, c’est un peu l’Everest en auto. Tu imagines un truc tellement luxueux (et tu as raison) que c’est intouchable, inatteignable, bref, t’es mignonne mais t’arrêtes de rêver ! Et non ! Tu peux arrêter de rêver et venir, Rolls est open !
Oui, la marque anglaise est fière de vous annoncer qu’elle s’ouvre à la modernité. Les voitures resteront des voitures de luxe fabuleuses, mais la communication s’ouvre et permet de nouveaux horizons (et de nouveaux espoirs d’essais 😉 ) Il faut parler de Rolls et s’affranchir de nos préjugés. Je suis totalement partante (mais qui ne le serait pas ?).
Qu’est ce que j’ai appris lors de cette soirée (anglophone) ?
Giles Taylor, le designer a débuté chez Citroën, il est « responsable » de la Xsara dans sa quasi intégralité. Il aime expliquer à ses enfants comment il est est venu à créer ces poignées de portières en forme de peigne (vous savez ce peigne avec un côté fin et un coté large ?). Il a quitté la firme aux chevrons juste au moment de la C3 qu’il a, en partie, dessinée.
Il a poursuivi sa carrière pendant 10 ans chez Jaguar, une jolie montée en gamme donc… Monsieur a designé la XJ et la XK (j’aime beaucoup la XK !). Avouez qu’en Xsara et XK il y a un monde et un designer doit pouvoir nettement plus s’éclater quand il va bosser chez Jaguar que chez Citroën 😉
Depuis 2012, il est le directeur du design pour Rolls Royce et on comprend bien que si c’est un poste avec des difficultés à surmonter (vous saurez lesquelles) il y a là une foultitute de possibilités de laisser s’exprimer son imagination.
La clientèle de Rolls est variée, même s’ils ont tous pour point commun d’avoir un portefeuille richement fourni, mais tout la clientèle n’est pas au goût de la compagnie. Imaginez, vous êtes un footballeur soudainement riche, vous avez besoin de quoi pour montrer votre réussite, votre nouveau rang social ? Une voiture ! Quoi de mieux qu’une voiture avec le beau Spirit of Ecstasy pour y parvenir ? Souci : c’est pas parce qu’on a du fric et une Rolls qu’on aime les voitures et qu’on en prend soin… Cela fait mal au coeur de voir une voiture sur laquelle on a bossé des mois, des années, avec des matériaux nobles, dans laquelle des gens auront mis tout leur coeur et leurs tripes partir dans le garage d’un jeune footballeur qui fera n’importe quoi avec.
Pour la clientèle aisée des pays du Moyen Orient, c’est une autre histoire, il faut parfois être diplomate concernant leurs envies de personnalisation. Je me souviens avoir vu une 206 Rose Hello Kitty à Dubaï et des voitures de luxe avec des couleurs immondes… Voilà ce que sont les difficultés à surmonter. Rester courtois, ouvert, proposer à chaque fois une alternative au mauvais goût et quand il faut, refuser ce que demande le client !
Est ce qu’un designer, même chez Rolls, peut trouver quelque chose à refaire sur cette voiture ? Oui ! La séparation entre le capot et la calandre est trop grande (7 mm) à son goût, il préférerait qu’elle soit de 4 mm. 😉
On a bien tenté d’en savoir plus sur le fameux SUV que Rolls Royce pourrait lancer pour contre le Bentayga de Bentley. Seule une petite phrase est sortie de sa bouche : « The SUV is looking pretty good »… Ha ha !
Nous avons pu admirer la voiture plusieurs fois, nous asseoir au volant, contempler les matériaux… Petite anecdote amusante, lorsque je suis montée seule dans la Wraith, je me suis retrouvée dedans avec impossibilité pour les gens de me rejoindre. La personne qui disposait de la clé étant éloignée de nous à ce moment, trouver le bouton pour ouvrir les portières nécessite le mode d’emploi ! Des boutons partout !
Est ce que Rolls va s’ouvrir à encore plus de modernité et de technologie en intégrant une tablette connectée ? Le débat est ouvert au sein de la compagnie 😉
La Wraith Inspired by Film est la célébration de l’entrée aux Archives Nationales du British Film Institute du film « And the world stood still » mettant en scène la Wraith.
C’est la voiture la plus puissante conçue par Rolls Royce : un V12, 632 ch, 800 Nm de couple, 4,6 sec de 0 à 100 km/h…
La Wraith Inspired by Film c’est : des touches Bespoke en hommage aux films noirs, une couleur en 2 tons Silver et Jubilee Silver, la Spirit of Ecstasy qui est présentée comme la Femme Fatale que suit l’homme qui se met au volant. L’intérieur est riche en bois (ébène) en cuir, chaque détail est maîtrisé, le summum étant le ciel étoilé (extraordinaire !!).
Je tiens à remercier Rolls Royce pour cette invitation, Giles, Ruth et Hélène pour leur accueil et leur bonne humeur, ce fut un très très beau moment.
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