Essai : Ford Ranger Wildtrak

J’ai osé essayer cette « voiture ». J’en vois râler, si si, je le sais, parce que j’ai vu des gens s’agacer lors de mes balades avec ce gros engin. Et vous savez quoi ? Je m’en fiche.

J’ai adoré conduire cette Ranger (hein ? – blague pourrie, je sais). Mon fils l’avait repérée sur le parc presse de Ford et la voulait. Je suis une gentille maman qui a accepté, pour lui, de conduire une voiture qui est totalement en dehors de mes besoins.

Je ne vais pas vous le cacher, dans la vraie vie, je n’ai pas besoin d’une Ranger Wildtrak et nous sommes peu à en avoir réellement l’utilité. Il faut admettre qu’elle a une vraie fonction et qu’elle tombe à pic pour ceux qui ont plein de bordel à mettre dans la benne. Il va falloir que les gens, en général, arrêtent de criser et de faire « non » de la tête quand ils voient passer des voitures de ce type en ville. Réfléchissez un peu, il y a forcément des hommes ou des femmes qui ont des entreprises de travaux (ou autres, hein, je schématise) qui n’ont pas besoin d’un utilitaire avec un volume énorme et qui en plus a une gueule assez sympa.

Ce qui me déplaît dans la mentalité de ceux qui ont montré leur désapprobation en voyant ma Ranger, c’est qu’ils ne savent peut-être pas que les véhicules utilitaires rejettent plus de CO2. On voit tellement ces utilitaires fourgons qu’on se demande rarement ce qu’ils rejettent (et consomment) mais personne pour exprimer du mécontentement sur chacun de leur passage… Deux poids, deux mesures.

Bref… Voilà pour mon coup de gueule concernant les franciliens qui jugent ce qu’ils ne connaissent pas. Après enquête, il s’avère que c’est un comportement typiquement francilien (je suis francilienne depuis toujours, alors ne dîtes pas que je suis raciste, hein !?) en province, tout le monde se fout de la bagnole que vous avez.

Maintenant pour l’essai en lui même. Sérieusement, je suis peu objective, je me suis éclatée dans ma Ranger. Alors, vous allez me dire « oh la la mais on devait pas te voir au volant ? tu devais faire rikiki dans ce machin ? t’as pas eu de problèmes pour grimper dedans ? ».

Je vous rassure, facile de « grimper » dedans avec l’aide du marche-pieds. Et une fois dedans, une impression de toute-puissance. Oui, clairement, j’ai eu envie de shooter tous les mini chiens que je voyais. Mais pourquoi est-elle aussi méchante me direz-vous ? Parce que les mini chiens, ça sert à rien. Et surtout parce qu’en conduisant, je n’ai jamais senti les nids de poule grâce aux pneus monstrueux. Alors, allez savoir, peut-être que j’ai vraiment brutalisé un mini chien !?

J’ai eu aussi cette envie de passer par dessus d’autres voitures genre en hurlant « dégage avec ton gros SUV allemand, tu crois que t’as une grosse voiture ? viens à côté de moi qu’on rigole ! » Oui, je crois pas m’être autant marrée dans une voiture. Et ça fait du bien franchement d’essayer une voiture qui change, qu’on voit rarement, un peu comme ma belle Infiniti, bien que les 2 voitures soient tout de même assez différentes !

Pour mon fils, quelle éclate, même lui arrivait à monter dans la voiture facilement du haut de ses 105 cm (mon fils, pas la Ranger). Vous imaginez un gamin dans un pick-up, c’est un jouet monstrueux, limite Transformers, forcément, il était tout fou.

Je peux aussi vous dire qu’avec un engin comme ça, vous réfléchissez différemment, vous abordez les tunnels, les sorties pour chercher le pain, les parkings de manière totalement nouvelle. D’abord, vous flippez « merde, est ce que je passe dans ce tunnel ??? » Oui, ça passe, ouf ! Ensuite, aller chercher le pain, ok, c’est une sortie rapide, mais là, vous pouvez plus vous garer n’importe où, ça se voit et ça gêne, donc vous vous garez fatalement bien plus loin qu’habituellement. Et les parkings, les souterrains de Paris, vous les oubliez carrément, autant tourner pour trouver une belle place bien grande sinon, vous risquez de jouer à frotti-frotta avec les murs.

En dehors des ces petites choses, la Ranger (3,2 TDCi, 6 vitesses, boîte auto) sait accélérer quand il le faut, mais sur ce type d’utilitaire, les acheteurs sont plus basés sur le volume transportable (960 kg) le confort, et la robustesse que sur la technologie ou la performance. On se fiche de savoir en combien de secondes une Ranger passe du 0 au 100.

Elle est confortable, fonctionnelle, utile, a belle gueule, et surtout, elle revient en 2016, plus connectée, plus agréable à conduire, et moins gourmande en conso !