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Lilou Wadoux : de l’exil au Japon à son retour au Mans, une pilote en pleine ascension

Après une saison intense au Japon, Lilou Wadoux s’apprête à faire son grand retour en Europe. La jeune pilote picarde, qui s’est illustrée en Super GT, participera cette année à l’European Le Mans Series et aux mythiques 24 Heures du Mans. Un programme chargé qui ne l’empêchera pas de poursuivre son aventure au pays du Soleil-Levant, tout en disputant également des courses en IMSA.

Révélée au grand public lors des 24 Heures du Mans 2023 sur une Ferrari 488 GTE Evo engagée par AF Corse, Lilou Wadoux retrouvera en juin prochain la Sarthe, mais cette fois au volant d’une Ferrari 296 GT3. Elle partagera le volant avec Riccardo Agostini, dans une nouvelle étape de sa carrière internationale.

Une immersion précieuse au Japon

Plutôt que de rester inactive, la jeune pilote a traversé la planète pour évoluer en Super GT, un championnat réputé pour son exigence. Engagée en catégorie GT300 avec l’écurie Ponos, elle a découvert un univers où la compétition se joue autant sur la piste qu’en coulisses, notamment dans le développement des pneumatiques.

« La première saison a été formatrice, mais pas évidente », reconnaît-elle. « Nous avons eu quelques difficultés en fin d’année, notamment avec les pneus. Mais le Super GT est une expérience incroyable : c’est de la course pure, avec des tribunes pleines à chaque épreuve. » Contrairement au WEC, ce championnat permet aux équipes de choisir leurs manufacturiers, ce qui complexifie la gestion des gommes et nécessite une constante adaptation.

Cette immersion au Japon s’est avérée précieuse. En septembre dernier, elle est devenue la deuxième femme de l’histoire à monter sur un podium du championnat japonais de tourisme, après une course mémorable à Sugo sous une pluie battante. Une performance obtenue grâce à une stratégie audacieuse et une excellente gestion des pneumatiques.

Un succès marquant en IMSA

Loin de se contenter de son aventure japonaise, Wadoux a également brillé en IMSA, décrochant une victoire de prestige aux 6 Heures de Watkins Glen en LMP2. Aux côtés de Luis Pérez Companc et Nicklas Nielsen, la pilote tricolore a démontré sa rapidité et son sang-froid dans une course marquée par une crevaison en fin de parcours.

« Nous savions que nous avions une voiture performante dès les essais », confie-t-elle. « Tout s’est parfaitement enchaîné en course, et malgré un petit incident en fin de course, nous avons su gérer pour aller chercher la victoire. »

Une approche plus sereine et un avenir prometteur

Bien que les succès aient été nombreux, la saison n’a pas été exempte de difficultés. Lors des 12 Heures de Sebring, une panne de radiateur a mis fin aux espoirs de podium de son équipage alors qu’ils étaient en position de jouer la victoire. Une déconvenue qui aurait pu être frustrante, mais que Wadoux aborde désormais avec plus de maturité.

« Avant, j’aurais eu du mal à accepter ce genre de situation, mais aujourd’hui, je prends du recul », explique-t-elle. « On ne peut pas tout contrôler en sport automobile, et il faut apprendre à rebondir. »

Forte de cette expérience, elle entamera en 2025 une saison particulièrement intense, avec des engagements en IMSA, Super GT et European Le Mans Series. Autant d’opportunités de perfectionner son pilotage avant, peut-être, un retour en Championnat du monde d’Endurance avec Ferrari l’année suivante.




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