Le prix de vente moyen en baisse en 2020
Créé en 1953, le baromètre de L’argus a relevé les 15 caractéristiques majeures des 300 premiers modèles vendus dans l’année pour en déterminer le « portrait robot ». Malgré un contexte 2020 exceptionnel, ce dernier suit la tendance déjà identifiée en 2019, façonnée par les politiques de réductions de Co2 et l’électrification accélérée : plus sobre et plus compact.
D’abord incarnée par les berlines, les monospaces dans les années 90, la déferlante des SUV compacts et urbains dans les années 2010, elle reflète le marché national. Elle s’inscrit dans la tendance embrayée en 2018, à savoir l’achat de véhicules plus petits, moins polluants mais bien équipés. Les clients privilégient aujourd’hui le confort et la connectivité aux performances et à l’agrément de conduite.
La Voiture Moyenne Neuve 2020 a ainsi revu l’ensemble de ses caractéristiques à la baisse :
– 12 cm3 en cylindrée,
7kg plus légère,
-2 cm en longueur,
-4km/h en vitesse de pointe.
Surprise, le prix moyen baisse également à 26 789 €. Ce qui montre que le marché français reste un marché bas de gamme, très éloigné de ce qui peut exister dans certains pays limitrophes tels que l’Allemagne ou la Belgique.
À l’heure où la réduction de CO2 est la priorité de l’Union Européenne et par conséquent des constructeurs, les ventes de véhicules électriques ont progressé de 159% et celles les hybrides ont été créditées d’une hausse de 94% des immatriculations en 2020. La Voiture Moyenne Neuve réduit ainsi sa consommation de 0,2l /100 km et ses émissions de CO2 de 8g / km.
Les citadines polyvalentes dominent toujours le marché (502 065 exemplaires immatriculés), suivies de près par les SUV urbains (336 853 exemplaires immatriculés). La mort annoncée des monospaces dès l’année dernière, se confirme avec un volume de ventes quasiment divisé par deux en l’espace d’un an.
Les grands SUV et les grandes routières sont quant à eux étranglés par le malus écologique et la réduction des émissions de CO2 si bien que les constructeurs premium n’ont d’autre choix que d’électrifier leurs modèles. Si l’électrification est actuellement plébiscitée, les marques préparent l’avenir en conciliant la silhouette efficiente d’une berline et les aspects pratiques des SUV. Une nouvelle espèce de véhicules baptisée Crossover qui a déjà ses premiers représentants.
« La tendance amorcée en 2018 se confirme : les Français tendent à acheter des véhicules moins longs, mieux équipés mais surtout moins polluants. On observe un vrai virage vers l’électrification, qui concorde avec les politiques publiques mises en place notamment avec la loi d’orientation des mobilités. Les années qui viennent seront cruciales pour les constructeurs automobiles. La fin annoncée des moteurs thermiques, en 2035, les contraint à se réinventer. » Olivier Flavier, Directeur Général du Groupe Argus.
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