FIA Girls on Track : Susanna Coletta ouvre les coulisses du sport auto aux jeunes filles
Alors que les 6 Heures d’Imola ont rythmé le week-end des passionnés d’endurance, une autre course se jouait en parallèle, plus discrète mais ô combien essentielle : celle de l’inclusion. Portée par la Fédération Internationale de l’Automobile, l’initiative Girls on Track entend bien faire bouger les lignes dans un univers encore largement masculin. Rencontre avec Susanna Coletta, l’une des chevilles ouvrières de ce programme à vocation éducative et inspirante, qui nous éclaire sur son engagement pour créer des vocations durables chez les jeunes filles.
« L’objectif fondamental est d’ouvrir les yeux des jeunes filles sur les nombreuses possibilités de carrière dans le sport automobile, au-delà du rôle de pilote ou d’ingénieure, souvent les plus connus », explique-t-elle à autohebdo.fr.
Une journée dans les coulisses du paddock
À Imola comme sur d’autres circuits du calendrier WEC, Girls on Track propose bien plus qu’une simple visite. Il s’agit d’une immersion complète dans les coulisses d’un week-end de course.
Les participantes ont pu découvrir l’envers du décor : visite du centre médias, immersion dans la salle de contrôle avec le directeur de course, découverte de la pit lane et échanges directs avec des membres d’écuries et des pilotes. À cela s’ajoutent des ateliers pratiques : réactivité et préparation physique comme les pilotes, découverte des métiers des médias, ou encore présentation d’initiatives locales.
Le but ? Démystifier le monde du sport auto et ouvrir des portes.
« Il existe un monde bien plus vaste derrière les circuits : médias, logistique, technique, régulation, fitness, photographie, vidéographie… », détaille Susanna Coletta (autohebdo.fr).
Un programme qui s’adapte à chaque territoire
Ce qui fait la force de Girls on Track, c’est aussi sa capacité à s’ancrer localement. Le contenu des journées est ajusté selon les opportunités de chaque lieu : infrastructures, équipes partenaires, associations locales. Même dans les villes de Formule E, sans circuit permanent, le programme se réinvente pour tisser des liens durables entre les participantes et des acteurs de proximité.
« Chaque lieu est une opportunité de faire le lien avec des acteurs locaux, que ce soit une piste, une équipe ou une association », résume Susanna Coletta (autohebdo.fr).
Cette dimension territoriale renforce l’impact du programme : il ne s’agit pas d’une parenthèse enchantée, mais bien d’un tremplin vers des vocations concrètes.
Comment participer ?
L’inscription se fait principalement via les réseaux sociaux du programme, notamment via le compte FIA WIM (Women in Motorsport). Un formulaire permet de postuler à l’un des événements à venir. L’équipe privilégie les candidatures locales — pour des raisons logistiques — mais l’accès reste ouvert selon les disponibilités.
Pour certains événements plus confidentiels, ce sont les ASN (Associations Sportives Nationales) qui relaient l’appel à candidatures. Un maillage indispensable pour toucher des profils variés et renforcer la diversité du vivier.
Des retours enthousiastes et une prise de conscience
L’accueil réservé à ces journées Girls on Track est unanimement positif. Et surtout, révélateur d’un intérêt bien réel : beaucoup de jeunes filles s’imaginent exclues du sport auto par manque de formation scientifique, alors que de multiples métiers sont accessibles autrement.
« Certaines se disent exclues parce qu’elles n’ont pas de profil scientifique ou technique, alors qu’il existe mille autres façons de s’impliquer. […] Ce n’est pas la voie académique qui compte, mais la volonté de trouver sa place », rappelle Susanna Coletta à autohebdo.fr.
Elle cite aussi ces adolescentes passionnées par les règlements sportifs dès 13 ou 14 ans : autant de signes que le sport auto peut séduire bien au-delà des clichés. Encore faut-il que les portes soient ouvertes.
Pourquoi en parler sur envoiturecarine.fr ?
Parce que l’avenir du sport automobile passe par la diversité, et que cette diversité ne se décrète pas, elle se construit. Girls on Track est un formidable exemple d’action concrète : visible, structurée, et ouverte. En donnant la parole à des femmes comme Susanna Coletta, on montre que le sport auto est un univers dans lequel toutes les passions peuvent s’exprimer, qu’elles soient techniques, créatives, organisationnelles ou physiques.
Et parce que notre ligne éditoriale, c’est aussi de montrer que les femmes ont toute leur place dans le monde automobile, sur la route comme dans les paddocks.
Il n'y a aucun commentaire
Ajoutez le vôtre