Essai : Nouvelle Kia Picanto

Cinquième avion de l’année pour voyager avec un constructeur. Je fais des efforts pour eux. Maintenant, pour la Kia Picanto, j’avoue que c’était pas forcément le truc que j’attendais le plus.

Je vais pas me mentir, ni vous mentir, Kia, c’est pas une marque dont je raffole car j’avais testé l’ancien Sportage et c’était pas méga concluant. En fait, tout ce que l’on pouvait reprocher à Renault il y a 10 ans, je peux le reprocher à Kia aujourd’hui. L’aspect neutre, plastique, facile, à ceci près que Kia a un énorme avantage par rapport à d’autres constructeurs : les plus prix tirés vers le bas et la garantie 7 ans.

Qui ne sait pas que Kia adore le chiffre 7 et le met à toutes les sauces ? Des montants des mensualités pour payer une voiture à la garantie 7 ans… On a au moins ça en commun avec Kia, cette adoration du 7 😉

Pour cette invitation, j’aurai donc pu passer mon tour, mais je savais que Fanny allait y être invitée et que l’un de mes camarades du Blogautomobile le serait aussi. Autant qu’un essai se fasse avec des gens qu’on connait que l’on apprécie. Et puis, il me faut toujours une main à proximité dans l’avion pour que je puisse la broyer en cas de turbulences.

Pour Ugo, Picanto ça lui rappelle son tout premier essai donc il est nostalgique. Pour moi, c’est la première fois, je découvre et je n’ai aucun point de comparaison avec les 2 générations précédentes.

A peine arrivés à l’aéroport de Barcelone, je vais choisir notre monture parmi toutes celles disponibles, et là, je suis surprise car c’est assez peu la guerre. Il est facile d’obtenir une GT-Line en 1,2 l et 84 ch. Bon, je la voulais en Shiny Red et on m’a refilée une Black Pearl suite à une incompréhension. Pas grave, direction l’hôtel (Dolce Sitges). Enfin… on part dès qu’Ugo récupère sa valise enregistrée en soute (#Boulet).

On se met ensemble en voiture (parce qu’on adore écouter de la musique pourrie ensemble et chanter). On laisse Fanny et son drone seule dans sa Picanto (et puis, Fanny, elle aime pas la musique qu’on met 😉 )

Pour une fois ce n’est pas moi qui me met de suite au volant. J’analyse un peu la voiture. Petite car mini citadine. Le look est pas mal, il y a eu de grosses améliorations en terme de design. Les phares sont réussis. Le bouclier avant est court, le regard de la Picanto est assez joli même si les feux me paraissent gros comparés à la taille du capot.

Sur une GT-Line, attention, GT ne veut pas dire « foufou sport » non ce sont juste des éléments de design qui donnent un style un peu plus sportif, la motorisation ne l’est pas. C’est d’ailleurs là que j’ai finalement regretté que nous n’ayons pas roulé en ville et d’avoir suivi le roadbook qui nous faisait prendre des petites routes autour d’Olivella. C’est mignon ce coin avec plein de vignes, des collines, des virages, des endroits un peu secs, la vue sur la mer… Sauf que dans cette zone, il y a : des nids de poule, des fossés, peu d’espace pour croiser tranquillou une voiture et des montées que l’on doit aborder en 2ème ou 3ème.

C’est là qu’en éteignant la musique, on s’aperçoit que malgré tous les efforts de Kia, la voiture fait du bruit, elle râle franchement. Mais on n’est pas non plus dans les conditions « normales » d’utilisation d’une Kia et puis on est aussi un peu fous, alors on la teste en la poussant gentiment 😉

Donc clairement, si le 84 ch a du mal, la version 1,0 l et 67 ch n’est pas du tout pour moi. Sauf si financièrement, j’ai pas envie de mettre plus de 10 000€ dans une voiture. Et là, oui, si on compare avec la concurrence, on peut totalement admettre que Kia est très bien parti pour 2017, surtout parce qu’il n’y a pas de nouveautés qui sortent en face cette année. Alors, à coup de publicités, la Picanto va certainement réussir à faire oublier Twingo, 108, Aygo, et les fera passer pour de vieux modèles.

En fin d’année une autre motorisation va sortir, T-GDI 100 (moteur turbocompressé) et là, ça sera plus punchy. Attention tout de même aux mauvaises surprises car la Renault Twingo GT n’a pas convaincu du tout mes collègues essayeurs…

Niveau espace intérieur, je suis pas comblée par le coup du « 5 portes – 5 places ». Cinq portes, oui, c’est indéniable. Cinq « vraies » places, non. si je me mets à l’arrière avec Ugo à côté, y’a peu de chance de faire tenir un humain normal entre nous 2. Bien entendu, si vos ami(e)s font tous 1m60 et 45 kg, là, ça passera crème.

Le coffre… Petit oui, le plus petit dans lequel j’ai eu l’occasion de me mettre. Et ce qui m’a encore plus paru curieux, c’est qu’on nous vante son volume (255 l) quand avec mon sac léger et la petite valise cabine d’Ugo il était déjà bien blindé.

J’ai regardé les attaches Isofix et ce sont celles que je déteste, planquées dans le fauteuil, il faut toujours chercher avec le croc du siège l’attache pour pouvoir arrimer le tout. Dommage, car il existe des attaches plus pratiques.

Nous avons eu 3 voitures différentes. Ma clé usb a fonctionné dans la première. Puis, n’a plus jamais fonctionné dans la seconde et la troisième. Elle fonctionne de nouveau parfaitement chez moi, sur autoradio et sur pc.. Le genre de truc qui me gonfle quand la technologie ne suit pas parfaitement. Je sais que sur certaines voitures il faut une clé au format FAT32 ou NTFS, mais là, quand ça marche dans une et plus dans les suivantes, c’est qu’il y a un truc qui n’est pas au point quelque part.

Si je devais comparer avec les autres mini citadines que je connais, je mettrai encore Twingo sur la première marche du podium. C’est pas évident de choisir en 2 tailles similaires mais d’un côté une traction et de l’autre une propulsion à moteur arrière. D’où l’exceptionnel rayon de braquage (4,30m) de Twingo qui me fait toujours pencher en sa faveur. Je placerai la Picanto à la 2ème place, devant la 108/C1/Aygo qui désormais me paraissent avoir pris un gros coup de vieux.

Et puis, les 7 ans de garantie. Comme quoi… Proposer ça comme argument de vente et le rappeler dans les pubs, ça marche 😉