Essai : MINI Countryman

Au début des années 2000, quand MINI renaissait grâce à BMW, j’avoue avoir été tentée d’acheter une One… Puis, le prix de la voiture m’est un peu resté en travers du gosier mais je n’ai jamais regretté. Preuve que ça n’était pas non plus un gros coup de coeur.

En 2017, j’essaie pour la première fois de ma vie une Countryman (Cooper SD) et ce coup de coeur, je ne l’ai toujours pas. Dans l’absolu, cette auto pourrait totalement me convenir. Il y a de la place, un bon coffre, plein d’outils technologiques, de la sécurité, un bon moteur et c’est très « quali » comme marque. Mais quand ça veut pas, ça veut pas.

Je n’ai peut-être pas essayé le bon modèle, j’aurai sans doute du commencer par une 3 portes ou carrément la version Clubman étant donné que j’aime les breaks…

C’est sans doute pour cette raison que je n’en suis pas venue plus tôt à tester une MINI. Je demande bien souvent des voitures que j’aime beaucoup (quitte à être déçue).

Le nom de la voiture respire la campagne, l’odeur du foin, la nature, l’évasion. Une fois qu’on a ça dans la tête, on est prêt, on veut y aller et je ne demande que ça. La voiture, elle, était plutôt en mode planplan, d’une lourdeur, d’une lenteur, d’une grosseur… J’ai eu quelques frayeurs sur des petites routes départementales en croisant d’autres véhicules car j’ai finalement eu beaucoup de mal à « appréhender » la taille de la Countryman. Elle ne paraît pourtant pas monstrueuse de l’extérieur, mais de l’intérieur, j’ai vraiment eu la sensation d’être dans un truc énorme !

Lorsque j’ai démarré mon article, j’étais très négative. Et toute la suite allait l’être…

C’était avant d’aller à Magny-Cours pour rouler en MINI JCW sur le circuit école. La voiture est hyper maniable, joueuse, fun, et on la sent prête à tout.

J’ai tendance, dans la vraie vie (sur routes ouvertes) à rouler en mode éco (ou green ou vert) pour consommer le moins possible de carburant. Avec ma Countryman, ce mode Green en boîte auto s’avère trop dur, lourd, pas fun, bref, c’était chiant.

Pour changer radicalement d’avis, même sur une « non-JCW » il suffit d’enclencher le mode Sport. C’est ce que j’ai réalisé au volant de la John Cooper Works à Magny-Cours. Ma vie a été chamboulée et j’ai clairement eu la sensation d’avoir une nouvelle voiture entre les mains ! Que ce soit avec l’utilisation des palettes ou simplement en restant en boîte auto, le mode Sport m’a filée la pêche et le sourire en un temps record. Et dire que j’étais prête à détester la voiture… Ca tient vraiment à peu de chose le changement d’avis !

« Détester » est un terme un peu fort car il y beaucoup de choses que je trouve excellentes, comme les aides à la conduite (régulateur adaptatif, mon amour) les différentes ambiances lumineuses, l’espace intérieur (excellent pour un enfant à l’arrière) la qualité des finitions, les petits détails so british, l’aspect sécurité. Je n’ai jamais pensé à un seul moment qu’il pouvait m’arriver quelque chose dans la voiture tellement j’ai eu l’impression d’être dans un bloc !

Je sais aussi que tout ce que je n’aime pas dans la MINI est justement ce qui plaît aux acheteurs : le design, les barres de toit (en option dans un Pack) l’antenne-aileron qui clignote rouge vif (on croirait un avion qui arrive au loin pour se poser à Orly) la direction dure (je préviens, on tourne le volant avec les 2 mains, pas avec un doigt…) l’écran central (je ne m’y fais pas au « rond » énorme façon jukebox) des gros boutons à lever ou baisser de partout, la consommation (j’ai jamais fait mieux que 7,8 l !!!).

En vrai, cette voiture est tellement différente de la Mini des années 80 que possédait ma tante… Ha tiens, c’est peut-être pour ça que j’ai du mal avec les MINI depuis 2000… 😉