Inhumée avec sa Ferrari… La classe souterraine

Okaayy, c’est pas l’article le plus gai du blog, mais j’ai trouvé cette info sur le web et j’avoue être restée scotchée. Elle ne remonte pas à hier, mais aux années 70.

Sandra Ilene West (née Hara) devient veuve à 28 ans, et riche par la même occasion, en héritant de la fortune de son défunt mari (Ike West, décédé à 34 ans – magnat du pétrole). A 38 ans, sans enfants, elle menait une jolie vie à la Paris Hilton, basée sur les sorties, les fiestas, le shopping à Beverly Hills. Ce qu’on appelle communément aux Etats-Unis une « socialite » (ne pas confondre avec « socialiste », hein 😉 ).

Quand je lis la vie de la demoiselle plus en détails, ça ressemble un peu à du Dallas… Elle naît en 1939, dans une famille plutôt classique, mais aisée. Ses deux parents ont une boutique de vêtements pour enfants sur Beverly Hills Drive. Elle était décrite comme une enfant très précoce avec un esprit vif. En grandissant, elle est devenue très belle et ne laissait pas les hommes indifférents.

Je situe sa rencontre avec Sol West, fils d’une riche famille texane pétrolière, fin des années 50 ou début des années 60.

Ca s’est mal passé, il l’a traitait mal. Elle a craqué le jour où elle a découvert qu’il l’a trompait. Pendant ce temps, la famille West avait envoyé un des fils, Ike, au Mexique, pour l’éloigner des affaires familiales. Là bas, il picolait, se droguait et n’avait donc aucune possibilité de bousiller l’entreprise. L’histoire dit qu’Ike adorait piquer les affaires de son frangin quand ils étaient petits.

Sandra, un brin revancharde, a découvert l’existence de ce frère. Elle s’est rendue au Mexique, et avec patience et amour, a su réparer Ike et lui donner envie de gérer la société de la famille. Il s’y est donc mis et ça a plutôt bien fonctionné. Mariés dans la foulée, mais fatigués de cette vie plutôt « morne » au Texas, ils ont déménagé à Los Angeles. Il y ont mené grand train jusqu’à ce qu’Ike décède mystérieusement dans un hôtel de Las Vegas, en 1969.

Les quelques années qu’a passé Sandy en tant que veuve ont plutôt été agréables. Elle est sortie avec plusieurs hommes, achetait plein de choses chères et si sa vie paraît  futile, beaucoup se souviennent d’elle comme d’une femme attachante, amusante et passionnée par l’Egypte des Pharaons. Elle possédait plusieurs voitures et les conduisait pour se rendre à des soirées folles. Dans son garage, il y avait des Ferrari : une Dino de 1973, une 365 GT 2+2 de 1969 et une 330 America de 1964.

Son chemin s’est arrêté très vite puisqu’elle est décédée quelques semaines après son 38 ème anniversaire. Les circonstances sont floues, on ne sait pas trop si c’est suite à un accident de voiture ou à une overdose.

On peut être jeune et savoir ce que l’on veut pour se funérailles. Elle avait donc déjà prévu un testament, mais avec quelques conditions. Si son beau-frère acceptait ses conditions, il percevrait 2 millions de dollars d’héritage. Sinon, c’était 10 000 dollars… Il a bien tenté de refuser en faisant jouer la loi, mais il n’a pas gagné. Il a du appliquer le testament à la lettre s’il voulait ses sous. Cela a impliqué un report de 2 mois pour l’inhumation officielle.

Ce que Sandra voulait : être inhumée dans sa voiture, avec une belle robe de nuit, sur le siège conducteur mis dans une position qui lui permette d’être confortablement installée.

Elle adorait une de ses Ferrari plus que les autres : la 330 America bleue de 1964. L’enterrement a attiré du monde et les caméras, car cette petite folie n’est pas passée inaperçue dans les médias de l’époque. Ca surtout demandé pas mal de boulot de la part de l’équipe qui a exécuté ses dernières volontés. Il a fallu creuser un trou de 5m80 de long, 3 m de large et 1m70 de profondeur. Tout ça à côté de la tombe de son mari pour permettre de caser un bloc contenant la voiture, avec Sandra à l’intérieur.

Une fois le bloc casé, il a fallu le recouvrir de ciment pour éviter tout acte de vandalisme. Le cimetière était dans une zone où le taux de crime était élevé dans les années 70, le directeur était persuadé que la voiture serait volée dès le lendemain si on ne faisait rien pour protéger convenablement le contenant et son contenu.

Les 2 autres Ferrari de Sandra ont été vendues aux enchères à Los Angeles.

Aujourd’hui, des curieux viennent au cimetière Alamo Masonic de San Antonio juste pour fouler le sol sous lequel sont cachés une Ferrari et sa propriétaire…