Guide Michelin 2016

Il existe des marques de pneumatiques qui réalisent des calendriers… et d’autres qui établissent pour la 107è fois le fameux Guide qui récompense grâce à des étoiles les meilleurs restaurants du Monde.

Je suis bien plus fan de cet événement 😉

Le Guide Michelin, contrairement aux âneries que j’ai pu lire sur les réseaux sociaux, ne fait pas QUE récompenser des restaurants inaccessibles financièrement. Certes, un 3 étoiles n’est pas « donné » mais il suffit d’y aller le midi pour s’apercevoir que le déjeuner est bien moins coûteux que le dîner, il suffit de savoir comment s’y prendre. Il y a aussi des bons plans en passant par des sites de réservations en ligne.

J’ai eu l’occasion de déjeuner/dîner dans des restaurants étoilés – je vous rassure, chez Yannick Alléno, par exemple, au Pavillon Ledoyen, 3*, j’ai payé, je n’attends pas qu’on m’invite donc je connais parfaitement les prix !

Le Guide décerne aussi les Bib Gourmands à des restos proposant des bons repas comprenant entrée + plat + dessert à moins de 36€ à Paris, et 32€ en province. Et nouveauté, les inspecteurs ont une nouvelle catégorie : l’assiette Michelin. Ce symbole recommande les restaurants proposant eux aussi une bonne cuisine « un bon repas, tout simplement ».

Le gros livre rouge s’est pas mal modernisé en 2016, des photos couleurs, des pages plus lisibles, ça fait un peu moins « tas » à lire. Pour posséder de vieux exemplaires, je peux vous dire que là, ça a évolué d’un coup en une année.

Des mots-clés permettent aussi de décrire les établissements : cuisine bourguignonne, méditerranéenne, traditionnelle ou créative ; décor rustique, industriel ou design… Sachant que tout cela joue pas mal lors du choix d’un restaurant ou d’un hôtel pour les clients.

Je pense être pas trop mal niveaux papilles car pour avoir dîné au restaurant de Mathieu Pacaud, Hexagone, en novembre, j’avais parié sur 1 étoile cette année. J’ai eu bon !

Les inspecteurs ont cette année détecté 3 phénomènes qui ressortent dans les restaurants où ils sont allés. La cuisine bouge, innove et se renouvelle de plus en plus. Elle rayonne clairement à Paris car 1 tiers des nouveaux restos étoilés sont dans la capitale. Et enfin, un point très important, les chefs tendent à devenir de plus en plus locavores en se fournissant en produits qui sont le plus proches d’eux. Ca rend la cuisine plus durable.

La cérémonie a été endeuillée par le décès (la veille) du chef Benoît Violier, élu Meilleur Cuisinier du Monde en octobre 2015…

Autre point qui a soulevé quelques réactions : aucune femme nouvellement étoilée. Autour de moi j’ai entendu des indignées, des agacées, et j’ai lu des commentaires acerbes… Pourtant, s’il existe des femmes qui détiennent des étoiles et sont des stars mondialement connues, quand les inspecteurs viennent tester des restaurant, ils ne regardent pas si il est tenu par un homme ou une femme. C’est une chose qu’ils ne prennent pas en compte.

En revanche, s’il existe peu de femmes chefs, ça minimise fatalement les chances qu’elles aient une étoile. Combien d’hommes chefs et combien d’étoilés ? Le ratio reste forcément maigre. Il l’est d’autant plus quand il s’agit des femmes.

Cette matinée fut l’occasion de voir Alain Ducasse, Christian Le Squer, Nicolas Pourcheresse (ex-candidat Top Chef),  Jean François Piège, Jean Georges Klein, Mathieu Pacaud et Jean-Baptiste Lavergne-Morazzani…

Si on peut vivre sans étoile, on vit mieux avec. Le plus dur étant de les conserver. Dixit Alain Ducasse qui en a souvent gagné mais aussi souvent perdu.

Bref, le Guide, ce sont des étoiles, mais en dehors du Guide, vous pouvez aussi trouver des restos excessivement chers qui n’ont aucune étoile… ou pire, des restos chers si on aborde le rapport qualité/prix – je pense là aux chaînes types fast-food qui pour 7-8€ proposent de la merde, tant sur le plan diététique que gustatif.

La liste complète de tous les nouveaux étoilés est visible là Pour l’an prochain, ça serait mieux de trouver un lieu avec la 4G accessible, là, pour tweeter en live avec du Edge (voire même rien en réseau) c’est pas top !

A mon actif, je possède :

Kitchen W8 à Londres (1*, payé, en famille, si vous venez pile avant 19h c’est hyper accessible financièrement)

La Table des Blot à Dampierre en Yvelines (1*, invitée par Skoda)

Ducôté Cuisine (1*, fermé depuis la perte de son étoile, payé par Monsieur pour mon anniversaire)

Le Quinzième de Cyril Lignac (1*, payé)

La Belle Epoque à Châteaufort en Yvelines (1*, payé, en amoureux, depuis l’étoile a été perdue)

Le Geôrges à Chartres (1*, payé pour l’anniversaire de Monsieur)

L’Auberge de l’Ill en Alsace (3*, invitée par Audi)

Pavillon Ledoyen (3*, payé pour l’anniversaire de Monsieur)

6 étoilés payés vs 2 offerts : je n’attends pas des invitations de marques pour tester les recommandations du Guide Michelin. 12* au compteur !