Essai : Ford S-MAX

Vous vous souvenez, j’avais essayé Kuga que je pensais aimer. Pareil pour Ecosport ? Résultat : gros fails. Là, j’ai essayé S-MAX (TDCi 180 ch) qui n’est à priori pas une voiture dotée d’un look pour me plaire. Et paf, la surprise.

Le design, la forme de la S-MAX, très allongée et basse, n’est pas un souci pour mes yeux, c’est plus cette disproportion que je vois en comparant la partie avant avec la partie arrière. Je lui trouve le museau court et tombant quand l’arrière est massif et haut. Ce n’est qu’une description faite à partir de ce que mes yeux voient. Mais si cet effet est censé désigné un modèle « sportif », pour moi, c’est non.

En revanche, un fucking plaisir de conduite, mais vraiment. Rien à voir avec Kuga, là, on a de la souplesse, de la rondeur (du croquant ? du gourmand ? merde, faut que j’arrête de regarder Top Chef).

C’est une vraie bonne voiture de parents. Après, les amis, j’a vu une émission auto récemment qui la mettait en compétition face à Renault Espace et C4 Grand Picasso. Je n’ai pas testé la seconde, mais clairement, face à la Nouvelle Espace, S-MAX n’est pas tout à fait au même niveau. Ne serait ce que pour des raisons d’ambiances et de technologies à bord. Ca manque de touches lumineuses.

Mais sans la comparer, en prenant en compte ses qualités, mais aussi ses défauts, cette voiture a tout pour plaire aux familles. Le style à bord est, comme toujours chez Ford, hyper sobre et laisse peu de place à la moindre touche un peu fun, c’est vrai qu’il manque toujours le petit « plus » sur la planche de bord.

La S-MAX c’est 7 places, donc on peut coller plein de moutards à l’arrière. Ok, une fois qu’on met les 2 sièges de la rangée arrière, on a carrément moins de place dispo dans le coffre. Mais au moins, on accède assez facilement à cette rangée, même si vous devez laisser ces places à des petits car les grands seront franchement pas à l’aise. Pour les installer, il faut tirer une languette vers vous. Là, j’ai un peu lutté car il faut dans un premier temps avancer les 3 sièges de la seconde rangée, un par un puisqu’il ne s’agit pas d’une banquette, pour pouvoir ensuite lever les 2 derniers sièges.

Pour les baisser, c’est nettement plus simple, un bouton pour chacun des 5 sièges arrières.

J’appuie sur les 3 sièges individuels à l’arrière car là, les parents peuvent vraiment disposer 3 sièges autos, ou rehausseurs.

Comme toujours avec Ford, on a de la fonctionnalité et du pratique un peu partout. Ca passe par des rangements multiples et des accessoires très utiles. Je suis particulièrement fan du boîtier de lunettes se transforme en miroir qui permet de surveiller les enfants derrière. L’enfant a toujours droit à sa tablette devant lui, mais là, pas d’accoudoir central puisque c’est un vrai siège. Il a le toit panoramique, les pare soleil rétractables, ses prises pour recharger des appareils électroniques, et il peut aussi avoir (ou pas) la clim’ à l’arrière. Je ne suis jamais déçue avec la place pour l’enfant derrière, il était encore une fois très large.

En ce qui concerne les aides à la conduite, on a les avertisseurs d’angle mort, l’alerte de dépassement de file, la caméra de recul, régulateur/limiteur de vitesse. La base donc sur ce type d’auto. Par contre, la caméra avant qui transmet une image type « panoramique » de ce qu’il se passe devant vous, j’ai pas bien saisi l’utilité. Si je sors d’une place, je regarde partout avec mes yeux si des gens se pointent et que je dois faire gaffe à eux. Par contre, appuyer sur un bouton, regarder l’écran, surveiller derrière si quelqu’un n’est pas aussi dans les parages, ça me paraît lourd. Surtout qu’il suffit d’une marche arrière pour que la caméra arrière prenne le relais. Il faut donc appuyer de nouveau sur le bouton pour activer la caméra avant… Un peu fastidieux à mon goût.

Le confort des sièges est bon, là dessus, je n’ai rien à en redire. Les sièges de la seconde rangée se baissent tous très largement vers l’arrière de facçon à ce que les passagers puissent être assez allongés pour dormir. C’est plutôt le look des sièges qui est étrange. Je suis pas hyper emballée par la structure fine qui laisse à penser que ce sont des sièges d’avion qu’on peut enlever hyper facilement (et qui ne sont pas confortables). A l’avant, j’ai eu droit aux sièges chauffants, bonheur !

J’ai découvert que le simple fait d’appuyer sur le bouton de la télécommande pour ouvrir le coffre avant que j’arrive à la voiture suscitait des regards admiratifs et envieux de la part de personnes (âgées, disons le franchement). Ca, c’est la grande classe, de voir le hayon s’ouvrir alors que je suis à 4 m de la voiture. Marcel Béliveau serait si fier de mes blagues. J’aurai pu faire des caméras cachées !

La conduite est super fluide, agréable, peu bruyante (même si c’est un Diesel). J’ai tout de même consommé 8,7 l au 100 en moyenne… La direction est au top, et si j’insiste quelques instants sur ce point, c’est parce qu’en ville, à faible allure, tout est souple, facile à manier, le volant est léger. Mais dès que vous filez sur autoroute, elle se fait plus dure ce qui permet à la voiture de mieux réagir en cas de gros coup de volant pour déboîter si un obstacle se présente devant vous.

Il est évident que si j’avais besoin d’une voiture vraiment familiale, avec plein de sécurité et de technologies à bord, je serai tentée par l’Espace, mais financièrement, la S-MAX remporterait évidemment le concours. Elle est beaucoup, beaucoup moins chère. Je ne compare même pas avec la C4 Grand Picasso que je trouve absolument affreuse à regarder.

Il n’y a réellement qu’un truc qui commence à me gêner, dans plusieurs voitures, c’est l’omniprésence des boutons, partout. Je deviens une accro à la technologie simplifiée. Une tablette, toutes les commandes dessus, et zou !