Bientôt des radars Uber ?
Je suis plutôt optimiste comme fille. Mais j’aime bien quand mon côté cynique et ironique ressort.
C’est le cas aujourd’hui, avec l’annonce officielle concernant les radars embarqués qui ne seront plus gérés par la police ou la gendarmerie. Désormais, des sociétés privées seront en charge, dès le mois de janvier 2017, d’effectuer ces contrôles.
Notre civilisation change, le modèle économique aussi, les comportements humains et les besoins financiers changent. Bref c’est la crise…
Pourquoi il n’existerait pas une société telle qu’Uber, voire même carrément Uber, en charge du déploiement de ces radars embarqués ? Imaginez si demain, Uber se proposait pour disposer des radars dans chacune des voitures des chaffeurs ? Je vous fait peur là un peu, ou pas du tout ?
Imaginez qu’une boîte n’emploie personne, mais propose aux volontaires de gagner une prime au nombre de flashs obtenus ? Plus tu roules, plus tu as de chance de constater des excès de vitesse. Donc, de fortes chances de mettre un peu de beurre dans les épinards à la fin du mois. Tout le monde se regardera sur la route… On observera toutes les voitures, on aura peur tout le temps.
Il suffit juste d’être deux dans la voiture. J’imagine bien ce que ça peut donner sur les jours des départs pour les vacances scolaires : « allez hop, chérie, c’est parti, on va amortir le coût de nos vacances en flashant à mort ! ». Une tablette avec la vitesse réglée sur 130 km/h (ou 90 ou 50, c’est au choix), le radar caché dans la plaque d’immatriculation, un boîtier électronique dans le coffre et c’est parti pour les mesures.
C’est Chantal Perrichon qui doit être ravie puisque selon elle : « Il est inutile de monopoliser les forces de l’ordre qui sont en diminution pour la sécurité routière actuellement ». Alors, plutôt que de gonfler les effectifs en embauchant, on file le contrat au privé. Ca montre déjà un échec de la part de l’état de refiler le bébé au privé…
Je n’ai rien contre le privé, je suis dans une boîte privée, mon fils est dans une école privée et je râle souvent contre les institutions publiques. Mais pour la route et surtout, la sécurité routière, j’ai du mal…
Une interrogation de la Prévention Routière me semble justifiée : «Quid des grands excès de vitesse, au dessus de 40 kilomètres/heures qui nécessitent des interpellations aujourd’hui?». Il y a une nette différence entre recevoir un pv par courrier 10 jours après une infraction et l’arrestation par la gendarmerie avec un message oral de lutte contre les dérives sur la route (en plus du pv). Le fait de voir des motards ou des voitures de police au bord de nos routes est plus percutant et permet, à mon sens, de plus faire réagir l’automobiliste. Mais, ils ne sont pas assez nombreux…
L’état a annoncé vouloir au moins 440 voitures banalisées d’ici 2 ans…
Bon, ça ne se passera peut-être pas du tout de cette manière. Peut être que des boîtes très professionnelles (genre SAGEM, déjà en charge des radars fixes) vont répondre à un appel d’offre, s’occuperont de tout, emploieront des salariés, paieront des charges et ne fileront pas de primes sur la quantité…
J’ai le droit de rêver ?
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