Vis ma vie de femme au volant (épisode 2)

Dans l’épisode 1, je vous parlais de ma façon de conduire. Aujourd’hui, je vais vous parler de mes bêtes noires.

(Toute ressemblance avec des conducteurs existants n’est pas du tout l’oeuvre de votre imagination.)

Le première catégorie concerne ceux que je n’aime pas mais après lesquels j’ai cessé de râler puisqu’ils se foutent du reste du monde : les camions, les taxis et ceux qui vont très très vite en général. Ceux là peuvent toujours attendre pour que je fasse des appels de phares s’ils me font une crasse… Ca glisse sur mes poils comme à un canard !

La catégorie des lourdingues sans volant : les piétons. Ils sont la preuve qu’on n’a pas du tout besoin d’avoir une voiture pour être con sur la route. A pieds ça marche aussi. Entre ceux qui te font croire qu’ils vont traverser juste devant un passage piéton, mais non, ils envoient un sms et toi t’attends qu’ils bougent… Ceux qui traversent 10 m avant ou après le passage piéton – à ce niveau, enlevons le marquage au sol  et convenons qu’ils traversent où ils veulent et puis c’est marre. Celui qui se balade sur l’autoroute, peinard (éméché ?) sur ma voie (gauche) et en sens inverse (y’a moins d’un mois en sortant du tunnel de Porte d’Orléans). Bref, les piétons qui savent, quoi qu’il arrive, qu’ils ont raison face à ta bagnole.

Maintenant, ceux qui m’agacent au plus haut niveau, et ils sont nombreux les bougres ! Celui qui ne met jamais le clignotant (souvent, il aime aussi ignorer les lignes blanches). Celui qui est calé sur la voie du milieu à 90. Le vieux qui a passé son permis en 50 dans le Gers et qui sait même plus ce que veulent dire les panneaux (freestyle). La nana qui doublait chaque voiture arrêtée devant elle à un stop ou un feu rouge pour passer (elle doit avoir une vie trépidante !). Celle qui se remaquille sur l’autoroute le matin dans les embouteillages. Celui qui s’arrête n’importe où (tiens, là, juste à l’entrée du rond point, voie de gauche, c’est bien pour prendre un appel, sans warning). Je vous déteste !

Je ne prétends pas être la meilleure conductrice de la Terre, loin de là. J’ai 2 prunes qui m’attendent à l’étranger. Une en Belgique (failli me faire embarquer ma bagnole car mal garée devant l’hôtel) à ma décharge, j’ai voulu payer l’amende de suite, impossible, et sur internet, pire que tout, une vraie histoire belge, j’ai abandonné ! Une autre m’attend depuis plus de 10 ans en Nouvelle Zélande pour un petit excès de vitesse (10 km/h je crois) j’imagine que depuis le temps je dois avoir le droit de retourner sur l’île sans aller en tôle…

Je ne suis pas qu’une râleuse, j’ai aussi une catégorie chouchou sur la route : les motards. Je scrute beaucoup mes rétros, et je fais très attention à eux. C’est limite un jeu pour moi d’avoir un petit geste en retour.

Pour la petite anecdote, je connais bien le Gers puisque ma famille en vient et y vit, je m’en vais donc vous conter une histoire. Une amie gersoise m’a dit un jour : « sur la route, y’a pas pire qu’un gersois, le gersois ne croit pas ce qu’il voit ». J’explique. Si tu mets ton cligno pour dire que tu vas tourner à gauche, le gersois va croire que c’est une vaste blague, que tu t’es planté et que tu ne vas pas tourner à gauche. Mais toi, tu veux vraiment aller à gauche, alors, tu mets ce cligno qui emmerde celui de derrière. Tu t’arrêtes pour laisser passer les véhicules qui viennent d’en face, pile là où toi, tu veux tourner à gauche. Et là, véridique, la voiture derrière toi pile pour pas te rentrer dans le cul, et au final, 3 bagnoles s’encastrent les unes dans les autres parce que personne n’a cru personne ! Bon, moi j’ai rien, je tourne. Salut les gars, et bonne partouze de constats !

Moralité, dans le Gers, tu veux tourner ? Je cite mon amie : « tu t’arrêtes 100 m avant, tu mets le triangle sur la route, tu remontes en voiture, tu mets le cligno et tu agites le bras gauche par la fenêtre en gueulant que tu vas tourner à gauche !!! » (mais ça coûte cher en triangles…)

Et vous, qui vous gonfle le plus sur la route ?