Lettre d’amour à mon VTC…

… et pourquoi je ne prends plus les taxis…

La guerre entre les VTC (Uber principalement) et les taxis continue. Plutôt que d’ouvrir le feu, avec force et rage, je préfère vous dire pourquoi je prends désormais des VTC.

L’idée de cet article m’est venue alors que je suis tout ça comme la plupart des gens, derrière mon écran d’ordi ou ma tv. J’ai reçu des tweets peu sympathiques venant de taxis, parce que j’aime afficher ma préférence.  C’est un peu mon droit en tant que cliente ayant testé les 2 « produits ».

Voici mon expérience personnelle. J’ai souvent pris des taxis, principalement pour me rendre sur les aéroports parisiens. J’ai pris par 3 fois un VTC, le même.

Scénario 1 – J’appelle un taxi la veille de mon départ, je demande à ce qu’il vienne me chercher à une heure précise Jamais là à l’heure. Mettre moi-même mes bagages dans son coffre. Tiens, il ne dit pas « bonjour » ? Tant pis. Je monte à l’arrière, et je lui dois déjà 7€.

Ca m’énerve d’un coup, mais je dis rien. Et soudain, le trajet devient chiant. Chiant parce que le monsieur conduit mal, qu’il me fait supporter des radios que je n’écoute pas, qu’il fait des remarques sur la conduite des autres. On arrive enfin à destination, il ne prend pas la cb, du cash donc (100% déclaré ?). J’ai le droit de sortir et de récupérer mon bagage (moi-même, il doit considérer que je suis pas manchotte, et il a raison).

J’ai tout de même droit à un « au revoir ». Sans doute la joie car il se sent libéré (délivré) de cette cliente qui ne lui a fait faire que 7 km.

Scénario 2 – J’envoie un DM à mon VTC pour lui demander de me faire un devis pour me rendre dans une grande gare parisienne. Je le connais, j’ai déjà utilisé ses services un an plus tôt pour rentrer de Roissy. Bonne expérience, je veux donc lui renouveler ma confiance.

Il me demande mon adresse, mon parcours, mes heures. Je lui réponds donc en lui communiquant mes heures de départ de train avec une heure à laquelle je souhaite qu’il passe me chercher. Par retour, il me conseille que l’on parte un peu plus tôt « c’est préférable ». OK, ça me va. Je m’aperçois que je suis très familière et qu’il est hyper poli.

Je connais donc le prix, 176€ TTC. Ca me convient, les 2 courses sont sur des horaires dits de nuit. J’ai, par acquis de conscience, vérifié le prix via un site de taxis. Au minimim : 114€. Au maximum : 138€. Sachant que j’ai jamais de bol, je me dis que j’aurai toujours le prix le plus élevé à payer. J’arrondis à 150€ TTC (parce que j’ai toujours eu beaucoup plus à payer que ce à quoi je m’attendais).

La veille du départ, j’ai droit à un petit mail de re-confirmation.

Nous sommes le matin du départ, il est tôt, je ne suis pas bien réveillée. J’ai mon café dans un mug. Je sors de chez moi. Mon chauffeur m’attend déjà, il est pile 6h. Oh la belle Audi A6 😉 Il est en costume. Ha oui quand même, j’ai l’impression d’être une star hollywoodienne (avec la tête en vrac). Hop, un gentil bonjour. Je monte, il conduit. Et là, la question qui tue : « tu veux écouter quelque chose en particulier ? » HHaaaaaa ouiiiiii !!! TSF Jazz ! Youpi !

Nina Simone nous accompagne avec son « Feeling good » et je me sens vraiment bien. Nous papotons de la journée qui m’attend, la virée en Audi RS3 en Alsace. Et soudain je me rends compte à quel point je voyage. Je ne vais pas juste dans une gare prendre un train. Mon voyage a commencé dès que je suis sortie de chez moi.

Aucun stress, aucune tension quand il conduit, je suis hyper détendue. Il n’insulte personne, il ne commente pas sans cesse tout ce qui l’entoure, il ne réagit pas à ce qu’il se passe dans son autoradio. Il est prévenant, parce qu’il vérifie si je vais toujours bien à mi-trajet. A ma disposition, une bouteille d’eau, de quoi charger mon téléphone, un magazine…

Nous arrivons, et il me confirme qu’il sera présent le soir même pour me récupérer. Je reçois un petit sms alors que je suis dans le train du retour : « Bonsoir Carine, est ce que ton train est à l’heure ? Bon voyage » Si c’est pas du service ça ?! Je sors de la gare, il est là, au même endroit que celui où il m’a déposée le matin. Je suis crevée, mais je lui raconte toute la journée alors qu’il fait tout pour éviter les embouteillages parisiens (c’était sacrément le bordel !).

Mon voyage s’arrête devant ma maison, mon chauffeur repart, toute ma journée a été exceptionnelle et c’est aussi grâce à lui 😉

Mes expériences malheureuses en taxi. 

Elles sont nombreuses et beaucoup se reconnaîtront dans ce qui va suivre :

– De retour d’un vol international à Roissy, nous partons à 4 personnes avec des bagages en quête des taxis qui attendent devant le terminal. Nous communiquons notre destination au premier chauffeur : « Le Bourget » ! Réponse : « non, pas assez loin ». La suite ? Nous sommes allés naturellement vers le taxi suivant, qui, ayant vu que nous nous étions faits refouler par son collègue nous a dit ne même pas vouloir nous prendre, sans même connaître notre destination « si mon collègue vous a refusés, je vous prends pas non plus ». Et personne, aucun taxi dans cette file qui attendait depuis très longtemps de prendre des clients n’a accepté de nous charger.

– Chez moi, dans le 91, j’appelle une grande compagnie de taxis pour en obtenir un pour aller à l’aéroport d’Orly. Le taxi arrive, 17€ au compteur. Normal : « il faut payer la course pour venir vous chercher ».

– A l’aéroport d’Orly (avant la réorganisation des taxis de banlieues, je précise), je ne compte plus les fois où j’ai été refoulée car je ne demandais pas assez loin : « nous, on attend des clients pour aller à Roissy ». Une fois, tellement agacée, j’ai fait mine d’aller chercher la police à l’intérieur du terminal pour gueuler (si si, on peut, c’est interdit de refuser des clients !) et le premier taxi n’a donc pas eu d’autre choix que de m’accepter à bord. Mais alors je vous raconte pas les insultes que j’ai eues pendant le trajet…

– Ayant obtenu miraculeusement un taxi à Roissy pour aller au Bourget, la personne qui m’accompagne et moi décidons de nous faire passer pour des étrangers, pour rire. Ha bah on n’a pas ri longtemps quand on a vu que le mec nous faisait passer par des coins loufoques juste pour faire monter le prix au compteur…

– J’ai déjà eu des taxis « sympas », je précise, mais ceux qui sont « locaux », pas ceux des grosses structures. Mais j’ai souvent eu à attendre leur arrivée, rappeler la centrale téléphonique pour vérifier qu’il n’y ait pas eu un oubli.

– De manière générale, je ne trouve pas les véhicules très beaux, ou propres. Je n’aime pas qu’on m’impose une station de radio (type RMC où ça gueule en permanence, je déteste). Par dessus tout, je déteste entrer dans une voiture quand le mec a fumé dedans ! C’est d’un irrespect total, et le matin, ça fout la gerbe ! Sans compter que la conduite n’est jamais bonne, jamais douce… Et j’ai du mal à trouver les taxis aimables. Impolitesse, gros mots devant mon fils, pas serviable…

Je n’insulte pas les chauffeurs de taxi. Je ne m’abaisse pas à ça. Quand certains m’insultent sur twitter, je leur fais des bisous. Je ne peux pas insulter et mettre dans le panier tous ces chauffeurs, le papa d’une amie d’enfance est taxi, et c’est un homme adorable. Je ne me permettrais jamais de critiquer l’ensemble de sa profession. Mais je n’aime pas leur lobby et encore moins leurs méthodes. Au lieu d’attirer les clients chez eux, ils les rejettent et jouent ensuite les caliméros…

Quand je monte dans une voiture, je veux m’y sentir bien, en sécurité, assise confortablement, avec une personne soucieuse de mon bien-être. Bref, une personne qui comprend que je suis une cliente et que je mérite un bon service.

Voilà, vous remarquerez que je ne cite pas de société de VTC, que je ne cite pas de chauffeur en particulier, donc, pas de pub, puisque le seul lien présent dans ce billet mène à un site qui concerne le réseau des chauffeurs indépendants.  C’est la volonté de mon chauffeur, ne pas le mettre lui et sa société plus en avant qu’une autre société de VTC…

Ne pas se marcher sur la tronche, c’est bien aussi…