Le piratage automobile n’en est qu’à ses débuts

Vive la voiture connectée… C’est un vrai plaisir de pouvoir naviguer sur un écran pour choisir la prochaine halte, jouer avec les différentes applications pour trouver un restaurant ou un hôtel. Je l’ai récemment testé sur une Peugeot 308… Mais la voiture connectée pourrait également être l’objet de piratage !

Au printemps, un consultant en sécurité informatique, propriétaire d’une Tesla Model S, a révélé une vulnérabilité lors de la conférence Black Hat Asia de Singapour.

La principale faiblesse de la berline électrique serait son mot de passe à seulement six caractères.

Pour les pirates, il suffit de tenter toutes les combinaisons possibles en se connectant au site de Tesla. Et comme il n’existe pas de restriction sur le nombre d’échecs consécutifs, le mot de passe peut être cassé sans difficulté.

Une fois le mot de passe trouvé, il suffit de s’en servir via l’application mobile pour accéder au système de contrôle de la voiture. Il n’est pas question de démarrer, la clé reste indispensable… Mais il est possible d’allumer les phares ou d’arrêter la charge.

La semaine dernière, une compétition a été organisée en Chine pour récompenser celui qui piraterait le plus rapidement une Tesla… Ce genre de concours est habituel dans le domaine informatique. Il permet de déceler les failles.

Evidemment, les pirates ont réussi à déverrouiller les portes, allumer les phares, actionner les essuie-glaces, ouvrir le toit ouvrant et klaxonner. Le plus rapide a reçu 10 000 dollars de récompense. Et si Tesla n’était pas à l’initiative du projet, ses équipes ont récupéré les données pour travailler sur la défense de leurs programmes…

Nous ne sommes pas prêts de nous passer des bonnes vieilles clés pour démarrer nos voitures !